Dans
cardiovasculaire, il y a vasculaire
Dr P. Jourdain
Cardiologue
au CH R Dubos 95300 Pontoise
Sance de FMC du 1er avril 2010
Avec la
modification des comportements les risques cardiovasculaires ont chang.
LՎtude de
lEuropean Heart portant sur 37 779 sujets et publi en 2005 a montr,
dune part des disparits importantes en termes dincidence et prvalence et
dautres part une modification de la hirarchie des facteurs de risque :
De loin, lhypertension artrielle (62%)
Lhyperlipidmie ex aequo avec le sexe
masculin (58%)
Une histoire familiale (43%)
Le tabac (23%)
Le diabte (18%)
Plus loin lartrite des membres
infrieurs et les accidents vasculaires crbraux, y compris les accidents
transitoires.
Les principaux
facteurs de risque non rversibles pour l'athrosclrose
Ils
comprennent l'ge, le sexe masculin et des antcdents familiaux
d'athrosclrose prmature.
Les niveaux anormaux de lipides sriques
Des niveaux
levs de lipoprotines basse densit (LDL) et des niveaux rduits de
lipoprotines haute densit (HDL) prdisposent l'athrosclrose.
Il existe une
association directe et continue entre les niveaux de cholestrol total et LDL-C
et le risque de coronaropathie.
Les niveaux de
HDL sont inversement corrls au risque de coronaropathie. Les principales
causes de diminution des HDL sont la fume de cigarette, l'obsit et
l'inactivit physique. Un niveau rduit de HDL est galement associ
l'administration d'andrognes et de strodes apparents (dont les
anabolisants), les b-bloquants, une hypertriglycridmie et des facteurs
gntiques.
Le taux de cholestrol et la prvalence de la coronaropathie sont
influencs par des facteurs gntiques et environnementaux (dont le rgime).
Les individus ayant des taux de cholestrol srique bas qui migrent d'un pays
basse prvalence de coronaropathie dans un pays haute prvalence et tendent
modifier leurs propres habitudes alimentaires acquirent des niveaux levs
de cholestrol, associs une augmentation du risque de maladie coronaire.
Une PA
diastolique ou systolique leve est un facteur de risque d'accident
crbrovasculaire, d'IDM et d'insuffisance rnale et cardiaque. Le risque
associ l'HTA est infrieur dans les socits o les taux moyens de
cholestrol sont bas.
Le tabagisme
augmente le risque d'artriopathie priphrique, de coronaropathie, de maladie
crbrovasculaire, et d'occlusion de prothse vasculaire ou de pontage aprs
intervention chirurgicale de reconstruction artrielle. Il existe une relation
dose-effet entre le risque de coronaropathie et le nombre de cigarettes fumes
par jour. L'inhalation passive de fume de cigarettes peut augmenter le risque
de coronaropathie. Homme et femme sont aussi exposs l'un que l'autre, mais les
risques peuvent tre plus levs chez la femme. La nicotine et les autres
substances chimiques drives du tabac sont toxiques pour l'endothlium vasculaire.
Le tabagisme abaisse le HDL-C, augmente le LDL-C ainsi que le taux de CO du
sang (et donc induit une hypoxie endothliale) et stimule la vasoconstriction
des artres dj rtrcies par l'athrosclrose.
Il augmente
aussi la ractivit des plaquettes, ce qui favorise la formation de thrombi
plaquettaires. Il augmente la concentration du fibrinogne plasmatique et l'hmatocrite,
d'o une augmentation de la viscosit du sang.
Le diabte de
type 1 et de type 2 sont associs des manifestations athrosclreuses plus
diffuses et d'apparition plus prcoce, se rattachant un dsquilibre
mtabolique gnralis et comprenant une dyslipidmie et la glycosylation du
tissu conjonctif (raction de Maillard).
L'hyperinsulinmie
altre l'endothlium des vaisseaux.
Le diabte est
un facteur de risque particulirement important chez la femme et contrecarre
nettement l'effet protecteur des hormones fminines.
Certaines
tudes ont montr que l'obsit, en particulier l'obsit du tronc chez l'homme,
est un facteur de risque indpendant pour la coronaropathie.
L'hypertriglycridmie est communment associe l'obsit, au diabte sucr
et l'insulinorsistance et semble tre un important facteur de risque
indpendant chez les personnes dont les niveaux de LDL ou HDL sont bas et chez
les personnes plus jeunes. Tous les types d'hypertriglycridmie ne sont pas
susceptibles d'tre athrognes. Les VLDL, plus petites et plus denses,
constituent le facteur de risque le plus important.
De nombreuses
tudes ont mis en vidence le lien entre un style de vie sdentaire et
l'augmentation du risque de coronaropathie, et d'autres ont dmontr qu'une
activit physique rgulire pouvait tre protectrice.
Par dfinition
cest une atteinte athromateuse dau moins deux territoires artriels
diffrents, cliniquement symptomatiques ou asymptomatiques.
De nombreuses
tudes ont montr une intrication de ces diffrents facteurs comme le montre
limage suivante.
Le registre REACH
Il avait pour
objectif global d'amliorer l'valuation et la prise en charge des accidents
cardiovasculaires crbraux, des syndromes aigus coronariens et des facteurs de
risque associs pour l'athrothrombose. Incluant plus de 68.000 patients
rpartis dans 44 pays et couvrant six rgions - Amrique latine, Asie,
Moyen-Orient, Australie, Europe et Amrique du Nord, REACH a impliqu la
participation de plus de 5.000 mdecins investigateurs. Il s'agit du registre multinational
le plus important et le plus tendu gographiquement de patients prsentant un
risque d'athrothrombose
Quelques
chiffres sur les associations
pathologiques
Un
quart des patients avec une maladie coronaire (53 % de la population de REACH),
ont une atteinte polyartrielle
Un
tiers des patients avec une pathologie crbrovasculaire (17% de la population
du registre REACH), ont une atteinte polyartrielle, coronarienne et/ou
artrite des MI.
La
moiti des malades prsentant une AOMI (20% du registre REACH), ont une maladie
polyartrielle. Pour ces malades, les facteurs augmentant le risque (R)
dischmie critique sont, par ordre dcroissant :
o Le diabte Rx4
o Le tabac Rx3
o
Un indice
cheville/bras < 0,7 R x 2,5
o Un ge > 65 ans et lhyperlipidmie R x 2
Les vnements cardiovasculaires
majeurs (MACE)
Le taux deMACE
(Major Adverse Cardiovascular Events)
est de 11,7% l'issue d'une anne de suivi pour les patients ayant une seule localisation
de la maladie et de 22,3% pour les malades prsentant une pathologie polyartrielle.
Les patients
souffrant d'artriopathies priphriques (AOMI) prsente un risque plus lev,
avec un taux de MACE de 22%.
Un effet
multiplicateur
Il a t
observ que le risque augmentait par paliers chez les patients atteints d'une
maladie athrothrombotique diffuse.
Chez les
patients prsentant une pathologie athrothrombotique localise un seul territoire,
le taux de MACE tait de 11,7%,
tandis qu'il atteignait 28% chez les patients prsentant une maladie localise
trois territoires.
Quant aux
patients ne prsentant aucun antcdent de coronaropathie, maladie vasculaire
crbrale ou artriopathie priphrique, mais prsentant au moins trois
facteurs de risque de dvelopper ces pathologies (tels que diabte,
hypertension artrielle, hypercholestrolmie et tabagisme), environ 5% d'entre
eux prsentait un vnement cardiovasculaire majeur ou ont t hospitaliss au
cours de l'anne.
Ces donnes
sont prsentes dans le tableau rsum ci-dessous.
MACE |
Taux
dՎvnements un an |
Coronaire Crbrovasculaire AOMI Toutes localisations |
14,1% 13,1% 18,6 % 13,7% |
Cest une
association frquente. Dans une tude portant sur des patients avec pathologie
neurologique vasculaire, 72% avaient des plaques coronaires, 37% avait une ou
plusieurs stnoses coronariennes et 41% avait des antcdents dIM.
Ces rsultats
sont confirms par lՎtude PRECORIS qui a port sur des patients gs de 45
75 ans, ayant prsent un accident ischmique crbral non cardio-emboliques et
asymptomatiques. Dans cette tude 21% des patients avaient une stnose de plus
50% dau moins une coronaire.
Elle augmente avec lՉge, surtout
aprs 60 ans. De la classe dՉge de 55-59 ans celle 70-74 ans, elle passe de
2,5 7%.
Les principaux
facteurs de risque sont le diabte et le tabagisme.
Lhistoire
naturelle est maille de complications comme le rsume le tableau ci-dessous.
Il faut savoir
que la claudication intermittente est un symptme variable avec la quantit
deffort, les modalits de la marche, lentranement et le vcu du patient. Ce
nest, de ce fait ni un bon marqueur dACOMI ni un paramtre quantifiant.
Le diagnostic
clinique comprend la palpation systmatique des pouls priphrique et lauscultation
ilio-fmorale.
La mesure de
lIPS, mme en labsence de symptmes, en complment de lexamen clinique peut
tre utile. La valeur moyenne de lIPS chez le sujet normal est de 1,10 0,10.
Un IPS > 1,30 traduit une mdiacalcose jambire qui est un tat artriel
rendant les artres difficilement compressibles ou incompressibles avec un
brassard tensionnel classique notamment en cas de diabte, insuffisance rnale
chronique terminale, grand ge.
Chez un
patient asymptomatique, il est
important de palper laorte abdominale chez les sujets de plus de 65 ans car
cette manuvre une sensibilit de 65% pour diagnostiquer un AAA de plus de 50
mm.
On sait depuis
maintenant prs de 50 ans que les maladies cardiovasculaires sont associes
avec une augmentation du taux de cholestrol total. Lincidence de pathologie
coronarienne passe de moins de 25 pour mille pour des taux infrieurs 204
mg/dl plus de 125 pour des taux suprieurs 295 mg/dl.
Cette relation entre taux de
cholestrol et mortalit est bien illustre par la figure ci-dessous
La relation
entre des lvations modres du taux de cholestrol et la survenue de
complications cardiovasculaires a t clairement tablie dans l'tude de
Framingham rapporte en 1971.
Ainsi, sur un
suivi de 14 ans de 2 282 hommes et 2 845 femmes, il a t dmontr que le
risque de maladie coronarienne augmente progressivement et indpendamment des
autres facteurs de risque du quartile infrieur au quartile suprieur de la
cholestrolmie totale.49 L'tude prospective MRFIT retrouve un accroissement
de la mortalit cardiovasculaire 6 ans proportionnel au taux de la
cholestrolmie totale.
La relation
est positive avec le risque dartriopathie des membres infrieurs mais la
cholestrolmie est un facteur de risque moindre ce niveau que le tabac ou le
diabte.
La relation
est discute concernant les accidents vasculaires crbraux, la cholestrolmie
reprsentant essentiellement un facteur de risque des AVC ischmiques et lis
une pathologie carotidienne.
Une
augmentation du HDL-C de 0,01 g/l saccompagne dune diminution du risque
coronarien de 2% chez lhomme et de 3% chez la femme.
Il faut
souligner toutefois que la concentration de HDL-C est abaisse par le
tabagisme, lhypertriglycridmie, et quՈ linverse la consommation dalcool
et surtout les strognes augmente la concentration de HDL-C.
La preuve
d'une rduction de la survenue d'vnements coronariens par des mesures de
prvention secondaire thrapeutiques par les statines a t apporte dans cinq
tudes : 4S, CARE, LIPID, HPS et PROSPER, etc. avec une rduction des
vnements coronariens, des infarctus du myocarde non mortels et de la mortalit
coronarienne.
Ainsi, il
suffit de traiter 1 000 patients pendant 1 an pour viter neuf infarctus non
mortels, 12 vnements coronariens et 6,5 dcs coronariens dans l'tude 4S.
De mme, en
prvention primaire, les tudes WOSCOPS et AFCAPS/TexCAPS, publies
respectivement en 1995 et 1998 sur des suivis moyens de 5 ans d'environ 6 600
patients, ont montr qu'une diminution de 26 % du LDL-C entranait une baisse
de l'incidence des vnements coronariens majeurs et que le traitement de 45
patients suffisait pour viter un vnement de ce type.
NCEP ATP II LDL-C valeurs cibles (modification de 2004) |
||
Risque |
Critres Risque 10 ans de MACE |
Valeur cible LDL-C (mg/dl) 2004 |
Trs lev |
Existence dune pathologie vasculaire Risque > 20% |
100 70 |
lev |
Plus de 2 facteurs de risque Risque 10 20% |
130 100 |
Modr |
Plus de 2 facteurs de risque Risque < 10% |
130 |
Faible |
Moins de 2 facteurs de risque |
160 |
Que ce soit en
prvention secondaire ou primaire, toutes les tudes convergent, quelque soit
lՉge, vers le mme rsultat : obtenir des taux de HDL-C les plus bas
possible, comme lillustre le tableau ci-dessous
Il ny en a
pas.
LՎtude
PROSPER (Statin Benefits Elderly Patients with Average/Low Baseline Cholesterol
Levels - Lancet 2002;360:1623-1630.)
a port sur des sujets gs de 70 82 ans avec des antcdents CV ou des
facteurs de risque CV.
Une rduction
moyenne de 34% de LDL-C par une statine aboutit une rduction du risque relative de MACE de 15%.
Le niveau du
HDL-C est un des lments prdictifs du risque dՎvnements lors dune
chirurgie vasculaire dmontr. De
plus, lutilisation dune statine est associe une diminution du taux
dՎvnements CV au dcours de la chirurgie vasculaire
Seulement 51%
(31 70%) des patients traits sont lobjectif en matire de taux dHDL-C.
Les
champions sont les finlandais.
Les
franais avec 54% se situent dans la moyenne.
Laspirine
inhibe la cyclo-oxygnase et bloque la formation du thromboxane A2.
Les
thinopyridines (clopidogrel) se lient au rcepteur de ladnosine, bloquant
lactivation plaquettaire. Cette action est irrversible sans antidote et il
faut attendre 10 jours aprs arrt du traitement pour rcuprer les fonctions
plaquettaires (renouvellement lent des plaquettes : 10 % par jour).
Les AINS
(ibuprofne) inhibent aussi la cyclo-oxygnase mais de faon rversible.
Les
inhibiteurs de la glycoprotine GP IIb/IIIa comme labciximab (Ropro), le
tirofiban (Agrastat) agissent sur la phase finale de lagrgation plaquettaire
et ne sont utiliss quen milieu hospitalier au dcours dune pose de stent.
Le
dipyridamole na pas defficacit clinique dmontre en monothrapie.
Lassociation fixe Asasantine-LP (200 mg de dipyridamole + 25 mg daspirine)
son AMM en prvention secondaire des AVC/AIT de moins de 3 mois lis
lathrosclrose. Avec le dipyridamole (Persantine), il faire faire attention
au vol coronaire et lՎventualit de bronchospasme.
Les faits
Le clopidogrel
fait mieux que laspirine seule dans les lsions dartrite. Cinq grands essais
totalisant plus de 70 000 patients ont dmontr que le clopidogrel, en sus de
laspirine, diminue les vnements cardiovasculaires graves versus laspirine
seule.
LՎtude TRITON
(n =14000) avec le prasugrel (thinopyridine similaire au clopidogrel mais
daction + rapide) versus clopidogrel, tous deux en association avec laspirine,
a montr une diminution de 20 % du risque relatif dՎvnements ischmiques
pri-angioplastie au prix dun surcrot de risque hmorragique lors du suivi.
La dure de prescription de
clopidogrel aprs pose dun stent
Deux types de
stents peuvent tre insrs
Un stent
nu comprend un maillage et des matriaux particuliers
Un stent
actif comprend en plus une substance pharmacologique anti-inflammatoire
et antiprolifrative, paclitaxel ou sirolimus.
Avec les
stents, il existe un risque accru de thrombose tardive (9 12 mois) par retard
dendothlialisation do la ncessit de maintenir une bithrapie
antiagrgante long terme :
Pour
un stent nu : bithrapie 4 6 semaines
Pour
un stent actif : bithrapie 6 12 mois au moins
Il existe un
risque thorique de thrombose du stent mme distance de la pose de celui-ci
(1 an) si cest un stent actif.
Calcul du
risque cardiovasculaire absolu peut se faire de plusieurs manires
Il calcule la
probabilit de prsenter un vnement coronarien dans les 10 ans venir
comprend 7 variables indpendantes : ge, sexe, PA systolique, HDL/CT
total, diabte, HVG.
Il existe
certaines limites comme le type de population, labsence de nombreux facteurs,
lexistence de certains facteurs continus pris en compte de faon qualitative
(tabac, diabte, HVG).
Pour la
population franaise, cette mthode ncessite un ajustement (diviser le risque
obtenu par un facteur 2 3 selon lՉge et le sexe).
Il est driv
de lՎtude de 200 000 individus de 11 pays europens suivis pendant 13 ans. Il
sagit de tables de couleur estimant le risque de mortalit CV 10 ans en
fonction de lՉge, du sexe, CT, PA systolique et du tabagisme. Il ne tient pas
compte du diabte, des ATCD familiaux mais il tient compte des caractristiques
gographiques (population franaise : modle bas risque)
Au-del du
cholestrol, la prise en charge doit prendre en compte tous les FDRCV, en
particulier :
Le
surpoids et lobsit
La
frquence cardiaque (FC) car dans une population de coronariens stables on a pu
mettre en vidence que la FC tait corrle de faon indpendante et
significative avec la mortalit totale partir de 77 BPM mais aussi la
mortalit cardiovasculaire partir de 83 BPM.
La prvalence
des maladies cardiovasculaires augmente avec lՉge. Le nombre de patients >
65 ans va augmenter de 25 35 % dans les 30 ans venir. Le nombre des
interventions chirurgicales doublera dans cette tranche dՉge. Enfin, il faut
souligner la forte proportion de patients polyvasculaires aprs 65 ans
Elle est
fonction :
Des paramtres cliniques (CORE de Boersma
et al JAMA 2001;285:1865-73
o
Age>70ans
o
Angor
clinique
o
Antcdents
dIDM
o
Antcdents
dinsuffisance cardiaque
o
Antcdents
dAVC
o
Diabte
o
Insuffisance
rnale
Du type de chirurgie vasculaire
o
Haut
risque : la chirurgie valvulaire et aortique ; les revascularisations
des MI
o
Risque
intermdiaire : endarteriectomie carotidienne
Des symptmes
De base
Un ECG de
repos la recherche dune ischmie, dune HVG et de troubles du rythme ou de
conduction
Un bilan
biologique standard : NFS, cratininmie, Glycmie, Bilan lipidique
preuve deffort
Cest un
examen daccs rapide mais pas toujours ralisable en chirurgie vasculaire et
trs souvent sous-maximale. Elle a une bonne valeur prdictive ngative (VPN) :
90 % mais une faible valeur prdictive positive (VPP).
La scintigraphie
myocardique
Cest un
examen trs intressant si lՎpreuve deffort nest pas ralisable ou non
contributive. Elle permet une mesure trs prcise de la fonction VG. Elle a une
VPN trs leve de 99% et une VPP faible de 20%.
LՎchographie
de stress permet dobtenir des renseignements similaires mais est moins
accessible
Le scanner coronaire:
Sa place
prcise reste dterminer. Il faut se rappeler quil ne donne pas de
renseignements fonctionnels sur lischmie et que son interprtation difficile
en prsence de calcifications importantes est dlicate. Il est prfrable
davoir une double lecture radiologue + cardiologue.
La coronarographie
Elle permet
de raliser un tat des lieux prcis du rseau coronaire chez les patients
risque lev, dՎvaluer le risque
de SCA et de prciser la stratgie de revascularisation. Cependant, cest un
examen souvent techniquement difficile en raison du terrain polyvasculaire qui
ncessite un oprateur entran. Labord radial est privilgier.
Des donnes des examens complmentaires
De la capacit fonctionnelle du patient
Il doit comprendre
selon les recommandations de lHAS, de lESC, de lACC/AHA des mdicaments suivants :
Un traitement antiagrgant
Une statine
Un btabloqueur
Un IEC
Ce traitement
aboutit une rduction de la morbi-mortalit 6 mois, surtout en cas
datteinte artrielle associe. En pratique, le nombre de patients bnficiant
de cette prvention secondaire recommande est encore trop faible :
SCA
seul 49%
SCA +
AOMI 46%
SCA +
AVC 47%
SCA +
AOMI +AVC 48%
La question
centrale est quels stents utiliser : les stents nus ou les stents
libration de drogue active ?
Les meilleurs
rsultats sont obtenus avec les stents actifs mais ils ncessitent un
traitement par un traitement combin de clopidogrel et daspirine de 6 mois au
minimum ; idalement dun an. Ceci est d lexistence dun risque de
thrombose de stent en cas darrt prmatur du Plavix avec les stents actifs.
Les stents nus
sont privilgier en vue dune chirurgie vasculaire rapide
Latteinte
polyartrielle est frquente :
1/2
des artriopathies des MI
1/3
des crbrovasculaire
1/4
des coronariens
Latteinte
polyartrielle conditionne le pronostic des patients avec MAE (taux
dՎvnements X 2-3).
Latteinte
polyartrielle influence la mortalit court, moyen et long terme. Les donnes
sont concordantes quelque soit lՎvnement athrothrombotique ayant motiv lhospitalisation
(coronarien, crbrovasculaire)
Les patients
artriopathes prsentent le risque de dcs CV le plus lev (>> local)
Le rle du
mdecin gnraliste est important
Pour
lidentification et le dpistage des FDR
valuation
de lensemble des FDR du sujet
La
recherche de FDR modifiables et non modifiables
La
prise en charge dun FDR identifi fonction de la prsence ou non dautres FDR
Pour
personnaliser les stratgies thrapeutiques
Pour
linformation et lՎducation du patient et de ses proches du patient
sa maladie: score de risque mesur (?),
objectifs atteindre
son traitement
Aux signes dalarme
Aux modifications de style de vie
Quel que soit
lՉge, la prvention primaire ou secondaire ne peut reposer sur une prise en
charge limite lun des facteurs de risque mais ncessite lՎvaluation du
risque cardio-vasculaire global.
Toute
proposition de changement de comportement doit tre accompagne de la mise en
place des conditions de lappropriation de cette dmarche par nos patients.
Plus le risque
est lev, plus lintervention sur les facteurs de risque est efficace
notamment en cas dhypercholestrolmie.
Une fois les
patients avec des contre indications exclus, il ne faut pas, en raison de lՉge
tre tenter par une sous prescription.