EPU95-Montmorency
Gastro-entérologie
Mise à jour du 10 Mai 2007*
Diarrhées
aiguës et chroniques de l’adulte
Orientation
diagnostique, savoir reconnaître une maladie inflammatoire chronique
intestinale
D’après un exposé du Dr X. Treton
(Gastro-entérologie, Hôpital Beaujon, service du Pr Messinger)
Séance de formation du 11 janvier 2007
1.
La diarrhée aiguë
1.1. Définition
Au moins 3 selles
liquides ou très molles par jour depuis moins de 2 semaines (OMS) ;
Fréquence : 0,5
à 1 épisode/an et par habitant ;
10% consultent un
médecin généraliste (MG).
1.2. Principales causes
Diarrhées courtes
(<24 heures) : parfois peut être liée à l’ingestion d’un aliment
hyperallergisant ; peut s’accompagner d’une éruption cutanée
Diarrhées aiguës
médicamenteuses
Diarrhées aiguës
infectieuses
1.3. Examens complémentaires
Biologiques :
NFS, VS, CRP
Hémocultures
Microbiologiques +++
Coproculture
Les recommandations
officielles remontent à 5/2003 (cf. texte officiel) (= examen
bactériologique des selles)
Quand ?
Après avoir éliminé
par l’interrogatoire une cause non infectieuse (iatrogène, indigestion,
intoxication, intolérance, allergie, effort) ;
Devant une diarrhée
hémorragique ou un syndrome dysentérique ;
4 Si
signes cliniques de gravité ;
4 Si
terrain fragile (âge, insuffisance rénale, valvulaire,
immunodéprimé) ;
Devant une diarrhée
aiguë > 3 jours malgré un traitement symptomatique ; la rentabilité
de la copro est bonne : isolement d’une bactérie dans plus de 50% des
cas (avant 3 jours la rentabilité de la copro n’est que de 5 à 10%) ;
Devant une forte
probabilité d’être devant une diarrhée d’origine bactérienne :
température > 38,5°, risque de diarrhée nosocomiale ;
Toxi-infection
alimentaire (une enquête alimentaire est alors nécessaire) ;
Devant une diarrhée
aiguë au cours d’une antibiothérapie ; si la diarrhée aiguë persiste
au-delà de 48 heures malgré l’arrêt des antibiotiques ou si l’arrêt des
antibiotiques ne peut être envisagé.
Comment ?
Conservation des
selles < 12 heures à +4°C. 1 seule copro est habituellement suffisante.
La coproculture
standard comprend :
4 Un
examen microscopique direct ;
4 Une
mise en culture pour la recherche de salmonelles, shigelles. On spécifiera
également une recherche systématique de campylobacter (implication
fréquente : 10%). On devra rechercher si nécessaire :
o
Yersinia (devant un syndrome
pseudo-arppendiculaire, arthrite, erythème noueux),
o
En cas de diarrhée aiguë au cours ou au décours (2
mois) d’une antibiothérapie, il importe de prescrire la recherche de
toxines de Clostridium difficile (le germe n’est pas
obligatoirement toxique dans les selles mais la recherche des toxines est
importante) ; attention : l’interprétation doit être prudente,
seules les souches sécrétrices de toxines sont pathogènes),
o
S’il existe une diarrhée aiguë hémorragique après
antibiothérapie, faire une recherche de Klebsiella oxytoca.
Sont non pathogènes
en coproculture les germes suivants :
4 E.
Coli, sauf s’il s’agit d’une souche entéropathogène (mais il faut alors
ensemencer sur un milieu de culture particulier) ;
4 Le
Staphylococcus aureus ; celui-ci libère une toxine responsable
d’une diarrhée aiguë qui se déclenche dans les 6 à 8 heures et qui cède
spontanément ;
4 Le
Candida albicans n’est pas pathogène. Il ne convient pas de le
traiter (Triflucan™, Ultra-levure™ inutiles) sauf chez le patient âgé,
immunodéprimé ou VIH+.
Examen parasitologique des selles
Quand ?
L’interrogatoire et
le contexte orientent :
4 Voyages,
4 Origine,
4 Patient
immunodéprimé,
4 Niveau
de l’hyperéosinophilie.
Comment ?
La conservation des
selles doit être < 1 heure,
L’EPS est un examen
direct (pas de mise en culture), macroscopique (les parasites sont visibles
à l’œil nu) ou microscopiques.
L’élimination des
parasites est discontinue. Le 1er EPS n’est positif que dans 58
à 76% des parasitoses digestives. Si la diarrhée persiste, entre 10 et 15
jours, savoir répéter les coprocultures (jusqu’à 3 fois) à 2 à 3 jours
d’intervalle.
Si le 1er
EPS est –, le 2e serait + dans 16 à 21% des cas. Si les 1er
et 2e EPS sont –, le 3e est + dans 8 à 21% des cas.
Attitude pratique :
Patient ayant des
signes cliniques évocateurs :
4 Syndrome
dysentérique (diarrhée glairo-sanglante avec fièvre),
4 Prurit
anal nocturne ou matinal,
4 Autre
syndrome rectal : faux besoins, ténesmes, épreintes,
4 Agitation
chez l’enfant.
Jamais quitté la France
|
|
Natif ou ayant séjourné das une région à
risque
|
î
|
Prescrire un EPS
Si 1er est Négatif è 2ème EPS
A 2-3 jours en prévoyant les ordonnances
|
í
ê
|
|
|
+ formes végétatives Entamoeba
histologica è si diarrhéée sanglante
|
|
|
ê
|
|
|
Si 3 EPS négatives è demander
Cryptosporidies,
Cyclospora,
Isospora belli
(immunodéprimés + VIH)
|
1.4. Examens morphologiques =
coloscopie et biopsie
Quand ?
4 D’emblée
si diarrhée hémorragique : rectosigmoïdoscopie ;
4 Secondairement
si la diarrhée est prolongée et que les examens de selles sont
négatifs : iléocoloscopie.
Des prélèvements
peuvent être faits au niveau de la muqueuse. Une partie sera envoyée en
bactériologie et anatomo-pathologie et une autre en microbiologie.
La flore microbienne
qui adhère au mucus contient souvent des germes davantage pathogènes.
Si l’on soupçonne une
K. oxytoca, la mise en culture des biopsies sera systématique.
En résumé
Indication des
examens complémentaires dans les diarrhées aiguës infectieuses :
4 évolution
> 3 jours,
4 fièvre
> 39°c,
4 sang
ou pus dans les selles,
4 déshydratation,
4 terrain
médical fragile (sujet âgé, valvulopathie)
4 contexte
épidémique,
4 immunodépression.
2.
La diarrhée chronique
2.1. Définition
Poids moyen des
selles > 200g/jour sous un régime alimentaire de type occidental de
moins en moins riche en fibres (carencé en résidus) ;
Diarrhée dite
chronique lorsqu’elle évolue depuis plus de 4 semaines ;
En pratique clinique,
la diarrhée est évoquée lorsque les selles sont trop nombreuses (> ou =
à 3/24 heures), trop abondantes et/ou liquides, ce qui peut conduire à des
erreurs de diagnostic par excès ou par défaut.
2.2. Principaux mécanismes en cause
dans les diarrhées chroniques
Diarrhées avec malabsorption
(anomalie de l’absorption dans l’intestin grêle)
4 Malabsorption
entérocytaire : il existe une lésion de l’entérocyte avec un
épithélium intestinal pathologique ; ex. : atrophie
villositaire ;
4 Maldigestion
des graisses ; ex. : obstacle bilio-pancréatique entraînant une
malabsorption des lipides et comme conséquence une diarrhée (stéatorrhée) ;
Diarrhées sans malabsorption ou
diarrhées hydriques
Motrice è
avec accélération du transit (test au carmin < 6 heures), par ex. :
4 Colopathie
fonctionnelle,
4 Cause
hormonale : hyperthyroïdie ou cancer médullaire de la thyroïde.
Osmotique è
due à la présence d’un sucre non absorbable osmotiquement actif ou à un
déficit en dissaccharidase ou en lactase ; il existe alors un appel
d’eau par hyper-osmolarité luminale, ex. diarrhée des laxatifs, chewing-gum
sans sucre ou boisson « light » : il existe des poyols qui
entraînent une diarrhée (saccharine)
Sécrétoire
4 Lésionnelle ;
ex. : colite lymphocytaire et collagène : il existe des bandes de
collagène dans la sous-muqueuse et un infiltrat lymphocytaire de
l’épithélium de surface. Y penser chez une femme > 50 ans prenant des
veinotoniques et qui maigrit. Cette diarrhée chronique sécrétoire répond
bien au Budésonide (Entocort®)
4 Hydroélectrolytique.
2.3. Circonstances cliniques devant
faire rechercher une malabsorption
4 Diarrhée
chronique,
4 Altération
de l’état général, amaigrissement,
4 Oedèmes
déclives = hypoalbuminurie,
4 Douleurs
osseuses révélatrices d’une ostéomalacie,
4 Crises
de tétanie = hypocalcémie, hypomagnésémie,
4 Syndrome
hémorragique sans insuffisance hépatocellulaire ni maladie hématologique
connue avec des selles très liquides = baisse en vit. K,
4 Altération
de la peau et des phanères (koïlonychie) : ongles cassants, chute de
cheveux = carence martiale. Si carence à la fois en fer et en folates
(anémie dimorphe à la fois microcytaire et macrocytaire), penser à la
maladie cœliaque.
2.4. Signes biologiques évocateurs
ou révélateurs de malabsorption
4 Hypoalbuminémie,
4 Hypocalciurie,
hypocalcémie, hypophosphorémie ou hypomagnésémie,
4 Augmentation
des phosphatases alcalines (d’origine osseuse),
4 Anémie
microcytaire par carence en fer ou, plus rarement, macrocytaire par carence
en folates ou en vitamine B12,
4 Sidéropénie
avec élévation de la capacité totale de saturation de la transferrine,
ferritinémie basse,
4 Chute
des facteurs de coagulation vitamino K-dépendants X, VII, IX, II.
2.5. Diagnostic étiologique d’une
diarrhée chronique
Poids des selles (à faire
sur 3 jours)
Poids < 200 g è fausse diarrhée (pas
d’altération de l’état général)
Poids > 200-300 g/24 heures
è diarrhée
|
Orientation clinique
évidente (maldigestion)
|
Pas d’orientation évidente
|
ê
ê
Examen de confirmation
Recherche de stéatorrhée
durant 3 jours
(il faut, au préalable manger 60 g de beurre durant 6
jours ; recueil sur les 3 derniers jours).
Si malabsorption des graisses
confirmée
|
ê
ê
ê
ê
ê
ê
ê
ê
ê
|
ê
ASP, échographie
bilio-pancréatique
TDM abdominal
|
Endoscopie oeso-gastro-duodénale + biopsie
+ Iléo-coloscopie + Biopsies
+/- Transit du grêle
í î
|
ê
ê
ê
Maladie organique
Pancréas, vésicule biliaire
|
Maladie organique
Grêle, colon
|
Pas de diagnostic
ê
ê
ê
Tests fonctionnels
Cause sécrétoire ou
endocrinienne
|
2.5. Maladie de Crohn (MC) et
rectocolite hémorragique (RCH)
Epidémiologie
Il y a 10 ou 15 ans
ces maladies étaient considérées comme orphelines. L’incidence de la MC
augmente :
Incidence
10/100 000 (MC : 6, RCH : 4) ; 3 000 nouveaux cas
par an soit 12 000 patients en France ;
Tous les âges sont
concernés, mais pic de fréquence : 20-35 ans pour MC, 30 à 40 ans pour
RCH. Il existe un 2e petit pic vers 60 ans pour MC ;
Discrète prédominance
féminine (1,2/1) ;
Evolution chronique,
le plus souvent par poussées entrecoupées de phases de rémission ;
Il n’existe pas de
traitement médical curatif. La chirurgie peut guérir une RCH mais pas la
MC. Une étude a été faite à Saint-Antoine sur MC : on instaure tout de
suite un traitement par Imurel®, si MC
4 Avant
30 ans,
4 Avec
fissures anales,
4 Nécessitant
d’emblée une corticothérapie,
L’espérance de vie
est proche de celle de la population générale ;
La majorité des
malades ont une vie professionnelle et familiale normale.
Etiopathogénie
Prédisposition génétique
10% des MICI ont un
ou plusieurs autres cas dans leur famille.
4 Risque
pour des jumeaux homozygotes = si l’un des enfants est malade, le second a
25 à 50% de risque d’être atteint ;
4 Risque
pour descendance d’un couple malade = 30% ;
4 Risque
pour un enfant ayant 1 seul parent malade = 1 à 3% ;
4 En
2002, identification du gène de susceptibilité NOD2 (CARD 15) dans la MC
(cette mutation n’a pas été retrouvée dans la forme colique) ;
4 En
2004, identification de 2 nouveaux gènes : OCTN, DLG5 ;
La flore intestinale
Elle s’installe au 2e
jour de la vie et est stable durant toute celle-ci. Si des antibiotiques
sont administrés, la flore se reconstitue à l’identique.
Dans les MICI il
existe un combat de rejet contre sa propre flore.
On ne sait pas s’il
existerait des agents infectieux spécifiques (mycobactéries
paratuberculosis, yersinia ? listeria ?).
Maladie dysimmunitaire
Au niveau du tube
digestif, il existe beaucoup de cellules immunitaires et réactives. C’est
le 2ème tissu réactif
après les ganglions et la rate.
4 Présence
d’anticorps (AC) anti-polynucléaires neutrophiles (pANCA) dans 50-70% des
RCH ;
4 Présence
d’anticorps antisaccharomyces cervisiae (ASCA) dans 50% des MC.
4 Ces
AC sont un reflet de la maladie et non la cause de son développement. Leur
dosage peut être un appoint au diagnostic différentiel entre les deux
maladies.
Le tabac aggrave la
MC (encore plus s’il s’agit d’une femme) et « protège » de la
RCH.
Appendicectomie :
avant 20 ans, elle protègerait de la RCH.
Ce qui n’est pas prouvé
Alimentation ;
Facteurs
psychologiques ;
Pilule oestro-progestative.
Signes cliniques
Signes digestifs
RCH
|
Crohn
|
4
Emissions
glairo-sanglantes, impérieuses, fréquentes ;
4
Diarrhée
sanglante ;
4
Constipation
possible (rectite) ;
4
Coliques
abdominales, ténesmes.
|
4
Diarrhées
(+/- sanglantes), 90% ;
4
Douleur
abdominale, 90% ;
4
Anorexie,
vomissements ;
4
Signes
occlusifs (syndrome de König, épisodes subocclusifs ou occlusifs). Le
syndrome de König est un syndrome diurne qui survient 4 à 6 heures après
un repas, au niveau de la fosse iliaque droite : ballonnement avec
crampes puis débâcle diarrhéique qui soulage. Il est lié à un phénomène
inflammatoire avec sténose incomplète de la dernière anse iléale ;
|
Signes anaux (douleur
anale, écoulement purulent), 40% des cas.
Devant toute diarrhée
durant plus de 7 jours, toujours questionner pour savoir s’il existe une
lésion anale ou un saignement.
Signes généraux
4 Fièvre
10-25% ;
4 Amaigrissement,
dénutrition 30-50% ;
4 Anémie
ferriprive ;
4 Syndrome
inflammatoire clinique et biologique ;
4 +
Chez les enfants :
o
Retard saturo-pondéral ; dans 1 cas sur 2 la
cassure de la courbe de poids survient avant les signes digestifs ;
o
Retard pubertaire (comme dans la maladie cœliaque).
Signes extra-digestifs
Ils doivent toujours
interpeller +++
Anémie
1/3 des MICI ont un
taux Hb<12g/dl ;
Pathogénie
4 les
saignements digestifs,
4 l’inflammation
chronique,
4 la
malabsorption du fer, des folates, de la Vit. B12,
4 les
effets iatrogènes
§
+ des dérivés salicylés, 5-ASA = acide
5-amino-salicylique ou Mésalazine™ ;
§
+ des immunosuppresseurs : l’azathioprine
(Imurel®) et son métabolite actif, le 6-Mercaptopurine (Purinéthol®).
Traitement : fer
oral ou surtout I.V. et EPO si non réponse.
Atteintes articulaires
4 Axiales
(18%) è
sacro-léites (asymptomatiques de découverte radiologique ne progressent que
seulement dans 3% des cas vers une SPA) ; évolution indépendante de la
MICI ;
4 A
part, les entésopathies (pas de syndrome inflammatoire, grande altération
de la qualité de vie) ;
4 Périphériques
(40%) : atteinte des tendons, surviennent avec les poussées
digestives.
Manifestations cutanées ou muqueuses
(10-20%)
4 Dermatoses
neutrophiliques : aphtes (10%), érythème noueux (8%), pyoderma
gangrenosum (2%), syndrome de Sweet ;
4 Carentielles :
enteropathica acrodermatitis (carence en zinc) ;
4 Autoimmunes :
psoriasis (7 à 11% versus 1 à 2%) ;
Atteintes oculaires des MICI
4 Episclérite
localisée (Crohn), sclérite, uvéite antérieure ;
Accidents thrombo-emboliques :
1,2 – 6%, soit risque x 3
4 Thrombose
veineuse profonde + embolie pulmonaire : en phase d’activité +++ ou en
phase de quiescence de la MICI (30 à 40%),
4 Les
MICI représentent par elles seules un facteur de risque
thrombo-embolique ;
4 Facteurs
de risque probables
§
Hyperhomocystéinémie (carence en folates et en
B12), resection iléale,
§
Facteur V de Leyden 20% versus0%
§
Anticorps antiphospholipides/lipoprotéine a+/-.
Diagnostics erronés
Rectorragies
|
Hémorroïdes,
tumeur rectale
|
Douleurs
abdominales
|
Troubles
fonctionnels intestinaux
|
Diarrhée
fébrile
|
Diarrhée
infectieuse ou gastroentérite
|
Abdomen
chirurgical
|
Appendicite++,
sigmoïdite, occlusion
|
Abcès
anal
|
Fistule
banale
|
Amaigrissement
|
Anorexie
(enfants, adolescents) ++
|
Signes d’alerte
4 Durée
des symptômes > 1 mois ;
4 Amaigrissement ;
4 Signes
inflammatoires (thrombocytose, VS, CRP) ;
4 Anémie ;
4 Masse
abdominale ;
4 Antécédents
familiaux de MICI ;
4 Signes
anaux.
Cas particuliers : MC isolée du
grêle
4 Le
diagnostic est difficile ;
4 Représente
10 à 15% des MC mais sous-évaluation probable ;
4 D’où
des diagnostics erronés : colopathie fonctionnelle, anorexie, tumeur
du grêle, lymphomes et par conséquent des résections abusives.
Diagnostic des MICI
4 Iléoscopie
avec biopsies ;
4 Exploration
de l’intestin grêle, du tractus digestif supérieur :
§
Endoscopie,
§
Transit baryté du grêle,
§
Scanner.
§
Dans la MC il existe au scanner un excellent signe,
le signe du peigne : au contact de l’anse digestive malade épaissie il
existe un réseau de vaisseaux comme un peigne (intestin épaissi et aspect
peigné du mésentère). On peut également vérifier avec le scanner qu’il
n’existe pas de sténose.
§
Nouveaux moyens d’exploration du grêle :
entéro IRM, vidéocapsule endoscopique, entéroscopie à double ballon.
Caractères anatomiques et histologiques
|
Lésions
|
RCH
|
Crohn
|
Siège
|
Rectum
Côlon
|
Tout
le tube digestif
Iléon
+++
Colon
+++
anus
++
|
Distribution
|
Continue
Rectum à… cæcum
homogène
|
Discontinue segmentaire
Hétérogène
|
Profondeur
|
Superficielle
(muqueuse)
|
Transmurale :
ulcérations profondes, fissures, fistules
Sténoses
|
Nature
|
Inflammation chronique
|
Inflammation chronique
|
Granulomes
épithélioïdes
|
Absent
|
30 à 60% des cas
|
|