Dr Jean-Pierre Riveline

DiabŽtologue - Centre hospitalier Sud Francilien Corbeil Essonne

Le Diabte de type 2 : Les nouveautŽs

Compte rendu de la sŽance de formation du 17 octobre 2009

 

1.    Plan

á      Bases physiopathologiques du diabte de type 2 (DT2)

á      ƒquilibre glycŽmique et pronostic CV : les Žtudes de morbi-mortalitŽ

á      Les nouveautŽs thŽrapeutiques : les incrŽtines

a.    Principes

b.    Analogues du GLP1

c.    Inhibiteurs des DPPIV

2.    Bases physiopathologiques du diabte de type 2

2.1.     GŽnŽralitŽs

CÕest une maladie 100 % familiale et 100 % environnementale dont la  physiopathologie repose sur deux troubles majeurs

Une insulinorŽsistance qui se traduit par une augmentation de production de glucose par le foie associŽe ˆ une diminution de son utilisation en pŽriphŽrie, en particulier par les muscles

Une perturbation de la sŽcrŽtion dÕinsuline qui est elle-mme rŽgulŽe par les incrŽtines et le SNC.

2.2.     Les antidiabŽtiques oraux

Ils appartiennent ˆ 4 grandes classes pharmacologiques et on comme objectif de ramener le patient traitŽ en normoglycŽmie

á      Les biguanides (metformine) ont pour action de diminuer la production hŽpatique de glucose

á      Les glitazones (Actosª et Avandiaª) favorisent la captation du glucose par le tissu adipeux et les muscles

á      Les inhibiteurs de lÕalpha-glucosidase (Acaboseª) ralentissent lÕabsorption intestinale du glucose

á      Les sulfamides stimulent la sŽcrŽtion dÕinsuline par la cellule bta du pancrŽas

 

Classe Pharmacologique

RŽduction de lÕHbA1c

(monothŽrapie)

Insuline

> 2,5%

Sulfamides hypoglycŽmiants

1,5%

Biguanides

1,5%

Inhibiteurs de lÕalpha glucosidase

0,5 ˆ 0,8 %

Glitazones

0,8 ˆ 1,0%

Glinides

1,0 ˆ 1,5%

Les analogues de GLP1

0,6%

Les analogues de lÕamyline

0,6%

Les inhibiteurs de la DPP-IV

0,5 ˆ 0,9%

 

Actuellement, les effets secondaires des principaux ADO peuvent en limiter lÕusage. Plus spŽcifiquement par classe thŽrapeutique :

 

Biguanides

Sulfamides hypoglycŽmiants

Glinides

Glitazones

Inhibiteurs de lÕalpha glucosidase

Troubles digestifs : nausŽes, diarrhŽes

Acidose lactique (rare)

HypoglycŽmies

Prise de poids

Prise de poids, Ïdmes

Insuffisance cardiaque

Îdme maculaire

Fracture chez la femme

Troubles digestifs: flatulence, diarrhŽes

 

2.3. Le diabte de type 2 : une maladie familiale

Il est utile de refaire lÕarbre gŽnŽalogique du patient. En effet, lÕexistence de cas doit inciter ˆ tenter de prŽvenir la survenue du T2DM dans la descendance en prŽconisant une diŽtŽtique adaptŽe et en luttant, trs t™t, contre lÕobŽsitŽ.

Trs rŽcemment, une Žtude de cohorte ˆ confirmer que le TCF7L2 Žtait le gne majeur de susceptibilitŽ au DT2. Cette Žtude a  permis lÕidentification de 4 nouveaux loci: SLC30A8, HHEX, LOC387761, EXT2

Certaines associations ; TCF7L2, SLC30A8 et HHEX ont validŽes  par dÕautres Žtudes GWA  (autres populations).

Les associations avec le DT2, EXT2 et LOC387761 sont confirmŽes dans certaines populations (mais pas toutes), ce qui montre lÕhŽtŽrogŽnŽitŽ gŽnŽtique de la maladie.

2.3.     LÕinsulinosŽcrŽtion

Le DT2 est une maladie Žvolutive qui se traduit par rŽduction progressive du pool de cellules bta du pancrŽas. Lors du diagnostic de DT2, le dŽficit en cellules bŽta est dŽjˆ de50 %. Ce dŽclin de la fonction b nÕest pas entravŽ quelque soit lÕintervention thŽrapeutique (courbe rouge) et celui-ci explique la dŽtŽrioration progressive de lՎquilibre glycŽmique.


 

 

 

 

 

 

 

 


3.    Quels objectifs glycŽmiques pour quel pronostic cardio-vasculaire ?

Les rŽsultats de certaines Žtudes rŽcentes de morbi-mortalitŽ, Proactive, ADVANCE, ACCORD, Post UKPDS et VADT ont semŽ le doute sur la pertinence des approches thŽrapeutiques actuelles.

3.1.     Post-UKPDS

LՎtude UKPDS publiŽe par le Lancet (1998;352:837–53) avait conclu que le traitement intensif des DT2, commencŽ t™t :

á     Ne permettait pas de contr™ler la dŽtŽrioration de lՎquilibre glycŽmique mesurŽ par lÕHBA1Ci qui sÕexplique par le dŽclin de la fonction b

á     Permettait de diminuer les complications microvasculaires

á     NÕavait pas dÕimpact sur la morbi-mortalitŽ cardiovasculaire, sauf peut tre pour la metformine (analyse post-hoc).

Le suivi de 1997 ˆ 2007 des malades de lÕUKPDS, Žtude Post UKPDS publiŽe dans le NEJM 2008;359(15):1577-89, a montrŽ quÕun traitement dŽbutŽ t™t dans lՎvolution du DT2, ce dÕautant que la metformine Žtait utilisŽe en premire intention, permettait dÕobtenir :

á     Une certaine stabilisation de lՎvolution de lÕHBA1C

á     Une rŽduction du risque relatif dÕIDM de 15%

á     Une rŽduction de mortalitŽ globale de 13%

3.2.     ACCORD

Cette Žtude publiŽe par le NEJM (2008;358:2545-59).a portŽ sur 10 450 DT2. Ces patients se voyaient proposer soit un contr™le standard de lÕHBA1C pour un objectif ˆ 7,5% ou un contr™le strict, avec comme cible une HBA1C ˆ 6,5%.

Cet essai fut stoppŽ en 2OO8 en raison dÕune augmentation de la mortalitŽ globale [5% versus 4% (RRI + 22% [1 ˆ 46%] p=0,04].

Dans le groupe Ç intensif È, le taux dÕIDM non fatal fut plus bas [3.6% versus 4.6% [RRR=24% (-8 ˆ -38%) ; P=0.004]. A lÕinverse, le taux de dŽcs, en relation avec une cause cardiovasculaire, fut plus ŽlevŽ [2.6% versus. 1.8% [RRA=+35% (+4 ˆ 76%)] ; P=0.02].

3.3.     VADT

Cette Žtude publiŽe dans le NEJM (2009;360).a portŽ sur 1791 militaires ‰gŽs de 60,4 ans en moyenne dont le diabte Žvoluait en moyenne depuis 11,5 ans. Cet essai a comparŽ lÕimpact dÕun traitement intensif avec comme objectif une baisse de 1 ,5% de lÕHBA1C ou une approche standard.

á      HBA1C (mŽdiane) aprs un suivi en moyenne de 5,6 ans  Ç Intensif È: 6,9% versus Ç conventionnel È 8.4%

á      Critre principal (composite IDM, AVC, insuffisance cardiaque, impossibilitŽ de revascularisation coronaire, amputation pour gangrne)  Ç Intensif È: 235 patients versus Ç conventionnel È 264 patients  RRR non significative de 12% (de -26% ˆ + 5%) P = 0.14.

á      HypoglycŽmies : 17.6% dans le groupe Ç standard È et 24.1% dans le groupe Ç intensif È.

á      En revanche, le bŽnŽfice du traitement intensif fut plus important chez les patients ayant un diabte peu ŽvoluŽ.

3.4.     ADVANCE

Cette Žtude publiŽe dans le NEJM (2008;358:2560-72) a inclus 11 140 DT2 ˆ haut risque qui ont ŽtŽ suivi pendant 5 ans. Elle a comparŽ un contr™le standard ˆ un contr™le strict de lÕHBA1C (6,5%) sur un critre principal composite de complications macro et microvasculaires.

Les rŽsultats montrent quÕil est possible dՎviter lԎlŽvation progressive de lÕHbA1c (Δ 0,67 % 0,64 ˆ 0,70) p < 0,001) au prix de 3 fois plus dÕhypo nocturnes (2.7%, vs. 1.5% [RRI= +86%  (42 ˆ 240%); P<0.001)].

Les effets sur les diffŽrents critres sont les suivants :

á      Critre composite (macro + micro) : 18.1%, vs. 20.0%  RRR=10% (2 ˆ 18%); P = 0.01

á      Complications microvasculaires : 9.4% vs. 10.9%  RRR=14% (3 ˆ 23%) ; P = 0.01  rŽduction du risque de nŽphropathie (4.1% vs. 5.2%)

á      Complications macrovasculaires : RRR=6% (-16 ˆ +6%) P = 0.32

 

3.5.     La mŽta-analyse

Les conclusions de cette mŽta-analyse publiŽe dans le Lancet (2009;373:1765–72) sont prŽsentŽes dans le tableau ci-dessous

 

 

Risque Relatif (IC 95%)

IDM non mortel

-17% (3 ˆ 25%)

Cardiopathie ischŽmique

-15% (5 ˆ 23%)

AVC

-7% (-19 ˆ + 6%) NS

MortalitŽ totale

+2% (-13 ˆ +19% NS

 

Le traitement hypoglycŽmiant rŽduit la morbiditŽ coronarienne des diabŽtiques.

Les limites de ces rŽsultats tiennent au fait que les caractŽristiques des populations de ces Žtudes Žtaient trs diffŽrentes.

3.6.     Les recommandations de 2006 de lÕHAS


 


3.7.     Les leons de la polŽmiqueÉ

Il est trs important dÕindividualiser les objectifs en termes dÕHbA1c :

 

6,5% chez les patients

á       Au dŽbut de la maladie (monothŽrapie)

á       Ayant une longue espŽrance de vie

á       Sans antŽcŽdent cardio-vasculaire

á       Chez qui lÕobjectif peut tre atteint sans risque dÕiatrogŽnie

7% chez les patients

á       Ayant un diabte plus ancien et plus difficile ˆ contr™ler

á       Ayant une expŽrience de vie limitŽe

á       Ayant des complications micro ou macrovasculaires ŽvoluŽes

á       Ayant des antŽcŽdents dÕhypoglycŽmie sŽvre


 

 

4.    Les nouveautŽs thŽrapeutiques dans le diabte de type 2

4.1.     Les incrŽtines

4.1.1. LÕeffet incrŽtine

Les incrŽtines ont ŽtŽ dŽcouvertes quand on sÕest aperu que le glucose donnŽ par voie orale stimulait davantage la sŽcrŽtion dÕinsuline que le glucose perfusŽ. La nutrition entŽrale fournit donc un stimulus insulino-sŽcrŽteur plus puissant, comparŽ ˆ une charge isoglycŽmique IV car il existe des diffŽrences significatives dans la rŽponse des cellules §.

 


 

 

 


4.1.2. GLP1 & GIP

Les deux hormones incrŽtines, le GLP-1 (Glucagon-Like Peptide-1) et le GIP (Glucose-dependent Insulinotropic Peptide) sont des hormones peptidiques produites par l'intestin lors du passage des nutriments. Elles potentialisent l'effet insulino-sŽcrŽtoire du glucose, augmentent la synthse d'insuline et, au moins chez les rongeurs, exercent un effet trophique sur la masse β-cellulaire par inhibition de l'apoptose et stimulation de la prolifŽration des cellules β.

Le GLP1 a plusieurs fonctions :

á      Sur les cellules bta, en augmentant lÕinsulino-sŽcrŽtion glucose-dŽpendante.

á      Sur les cellules alpha, en diminuant la sŽcrŽtion de glucagon en pŽriode postprandiale, ce qui diminue la production hŽpatique de glucose en pŽriode postprandiale

á      A un r™le rŽgulateur sur la vidange gastrique

á      Sur le systme nerveux central avec

o   Une augmentation de la sensation de satiŽtŽ et une rŽduction de la prise alimentaire.

o   Une stimulation de la sŽcrŽtion dÕinsuline

En plus de son effet insulino-sŽcrŽtoire, le GLP-1 (mais pas le GIP) inhibe la sŽcrŽtion de glucagon, ralentit la vidange gastrique et rŽduit la prise alimentaire.

4.1.3. Chez le diabŽtique

La sŽcrŽtion de GLP-1 Žtant considŽrablement rŽduite dans le diabte de type 2 mais son action conservŽe. De ce fait, diffŽrentes stratŽgies pharmacologiques visant ˆ restaurer l'effet incrŽtine de ce peptide ont ŽtŽ explorŽes.

 

 

4.1.4. LÕutilisation en thŽrapeutique

Le GLP-1 est rapidement dŽgradŽ par une enzyme ubiquitaire, la dipeptidyl peptidase-ΙV (DPP-IV), son action est trop courte pour qu'il puisse tre utilisŽ ˆ des fins thŽrapeutiques. Pour contourner cette difficultŽ, l'industrie pharmaceutique a dŽveloppŽ deux types de stratŽgies.

La premire a ŽtŽ de produire des mimŽtiques du GLP-1 rŽsistant ˆ l'action de la DPP-IV pour lesquels plusieurs essais randomisŽs contr™lŽs contre placebo ont dŽmontrŽ leur capacitŽ ˆ amŽliorer le contr™le glycŽmique de patients diabŽtiques de type 2. D'autres mimŽtiques possŽdant une plus longue durŽe d'action et ne nŽcessitant qu'une seule injection par jour ou mme par semaine, sont actuellement testŽs en phase 3.

Une deuxime approche qui s'est rŽvŽlŽe fructueuse, est le dŽveloppement d'inhibiteurs de la DPP-IV, actifs par voie orale. Plusieurs molŽcules de cette nouvelle classe mŽdicamenteuse, collectivement appelŽes gliptines, se sont montrŽes efficaces comme agents antidiabŽtiques et dŽpourvues d'effets secondaires majeurs.

4.2.     Les analogues du GLP1

4.2.1. Exenatide (Byettaª)

CÕest une version synthŽtique dÕune protŽine issue de la salive dÕun lŽzard (Gila monster) dont la similitude avec lÕhormone humaine est approximativement de 50%. Elle se lie aux rŽcepteurs humains du GLP-1 identifiŽs sur les cellules bta in vitro. Cette molŽcule est rŽsistante ˆ lÕinactivation par la DPP-IV. LÕacide aminŽ en position 2, site de lÕinactivation par la  DPP-IV de la molŽcule du GLP-1, est diffŽrent dans lÕexenatide, le rendant ainsi rŽsistant ˆ la dŽgradation enzymatique par la  DPP-IV.

Aprs administration sous-cutanŽe chez des patients diabŽtiques de type 2, le pic plasmatique dÕexenatide est atteint en 2-3 heures. La demi-vie de lÕexenatide est de ~2 ˆ 6 heures. LÕexenatide possde les effets glucorŽgulateurs du GLP-1 endogne.

4.2.2. Les effets thŽrapeutiques

LÕexenatide diminue de faon significative les glycŽmies postprandiales au Jour 1. LorsquÕune dose sous-cutanŽe unique dÕexenatide ou de placebo est administrŽe ˆ des patients diabŽtiques de type 2, 15 minutes avant un repas liquide standardisŽ, lÕexenatide supprime le pic dÕhyperglycŽmie en pŽriode postprandiale et inhibe lÕaugmentation postprandiale du glucagon.

Comme lՎlŽvation postprandiale du glucagon est un facteur important des pics glycŽmiques postprandiaux, chez les patients avec diabte de type 2 cet effet est trs intŽressant.

Dans les Žtudes de Phase 3, en association soit avec la metformine (MET), soit avec un sulfamide hypoglycŽmiant (SU) ou lÕassociation (MET + SU), on observe :

á      Une baisse significative de lÕHBA1C de 0,8 ou de 0,9%

á      Une perte de poids progressive de 1,6 ˆ 2,8 kg (effet dose-dŽpendant)

4.2.3. La tolŽrance

Les ŽvŽnements indŽsirables les plus frŽquents sont des nausŽes et des hypoglycŽmies.

Dans les Žtudes de 40 ˆ 50% des patients ont prŽsentŽ au moins un Žpisode de nausŽe. En gŽnŽral les nausŽes Žtaient qualifiŽes de lŽgres ˆ modŽrŽes avec un effet minime ˆ modŽrŽ sur lÕactivitŽ quotidienne. Il faut savoir quÕhabituellement, lÕincidence des nausŽes diminue avec le temps.

Les hypoglycŽmies, en gŽnŽral, sont peu sŽvres.

4.2.4. Lantusª ou Byettaª ?

Cette Žtude randomisŽe ouverte de phase 3 a comparŽ les effets de lÕexenatide et de lÕinsuline glargine sur lՎquilibre glycŽmique chez des patients diabŽtiques de type 2 qui nՎtaient pas suffisamment ŽquilibrŽs par lÕassociation MET/SU aux doses efficaces maximales.

LÕHbA1c a baissŽ significativement pour les deux traitements. LÕobjectif dÕHbA1c <7% a ŽtŽ atteint par 46% des patients du groupe exenatide et 48% des patients du groupe insuline glargine (diffŽrence non significative).

LÕexŽnatide diminue les pics glycŽmiques postprandiaux en comparaison avec lÕinsuline glargine. Les patients sous insuline glargine avaient des glycŽmies prŽprandiales plus basses mais des glycŽmies postprandiales plus ŽlevŽes que les patients traitŽs par exenatide.

Les patients sous insuline glargine ont pris du poids tout au long de lՎtude alors que les patients sous exenatide ont eu une perte progressive de poids. La variation de poids en fin dՎtude Žtait de -2,3 ± 0,2 kg sous exenatide, +1,8 ± 0,2 kg sous insuline glargine. La diffŽrence moyenne entre le groupe exenatide et le groupe glargine Žtait de -4.6 kg.

4.2.5. En pratiqueÉ

Exenatide (Byettaª)

á      Deux dosages ,5 et 10 µg (stylo injecteur)

á      Deux injections/j ˆ 6 h dÕintervalle minimum

á      AMM : traitement du diabte de type 2 en association ˆ la metformine et/ou un sulfamide hypoglycŽmiant chez des patients n'ayant pas obtenu un contr™le glycŽmique adŽquat aux doses maximales tolŽrŽes de ces traitements oraux.

á      Diminue lÕHbA1c de 0.7 ˆ 1%

á      Perte de poids ++

á      Effets secondaires : nausŽes, rŽaction possible au site dÕinjection

Liraglutide (Victozaª -Novo-Nordisk)

á      Analogue ˆ longue durŽe dÕaction

á      1 injection/jour

á      Autorisation EuropŽenne traitement du diabte de type 2 de lÕadulte pour obtenir un contr™le glycŽmique en association avec :

×       La metformine ou un sulfamide hypoglycŽmiant chez les patients nÕayant pas obtenu un contr™le glycŽmique adŽquat sous metformine ou sulfamide hypoglycŽmiant en monothŽrapie ˆ la dose maximale tolŽrŽe.

×       La metformine et un sulfamide hypoglycŽmiant ou la metformine et une thiazolidinedione chez les patients nÕayant pas obtenu un contr™le glycŽmique adŽquat sous ces bithŽrapie

4.3.     Les inhibiteurs des DPP-IV

4.3.1. GŽnŽralitŽs

La DPP-IV est situŽe dans les bordures en brosse des cellules intestinales et rŽnales ainsi quՈ la surface des capillaires et sous forme soluble dans le plasma.

Aprs libŽration par les cellules L dans le TD distal (ilŽon et  colon), le GLP-1 est rapidement dŽgradŽ par la DPP-IV.

La DPP-IV sŽpare les rŽsidus N-terminaux des aminoacides du GLP-1 (7–36). Le peptide tronquŽ N-terminal du GLP-1 (9–36) nÕa pas dÕactivitŽ insulinotropique. La demi-vie du GPL-1 (7–36) intact et biologiquement actif est de 2 ˆ 3 minutes.

LÕinhibition de la DPP-IV permet de prŽvenir cette dŽgradation rapide des incrŽtines GLP-1 et GIP en forme inactive,  prolongeant ainsi la  persistance des formes biologiquement active de GLP-1 et de GIP.

 

 


 

 

 


4.3.2. La sitagliptine

Il sÕagit du Januviaª et du Janumetª 50/1000. Les donnŽes pharmacocinŽtiques et pharmacodynamiques de la sitagliptine sont :

á      Une durŽe dÕinhibition de la DPP-IV permettant l'administration en une prise par jour

á      Une bonne absorption orale et sans interaction avec l'alimentation

á      Une faible liaison aux protŽines

á      Pas d'interaction mŽdicamenteuse cliniquement importante

á      ExcrŽtŽe principalement par voie rŽnale sous forme inchangŽe et 80 % de la dose retrouvŽe intacte dans les urines

La sitagliptine en une seule prise quotidienne, en association ˆ la metformine amŽliore le profil glucidique sur 24 heures chez les patients diabŽtiques de type 2.

á      Avec une efficacitŽ significative sur lÕHbA1c

á      LÕabsence de prise de poids, ni hypoglycŽmie

Les indications de lÕAMM sont

á      En association ˆ la metformine, lorsque celle-ci, utilisŽe en monothŽrapie avec rŽgime alimentaire et exercice physique, ne permet pas d'obtenir un contr™le adŽquat de la glycŽmie.

á      En association ˆ un sulfamide hypoglycŽmiant, lorsque celui-ci, utilisŽ en monothŽrapie, ˆ la dose maximale tolŽrŽe, avec rŽgime alimentaire et exercice physique, ne permet pas d'obtenir un contr™le adŽquat de la glycŽmie et lorsque la metformine est contre-indiquŽe ou n'est pas tolŽrŽe.

á      En association ˆ un sulfamide hypoglycŽmiant et ˆ la metformine, lorsqu'une bithŽrapie avec ces deux mŽdicaments, avec rŽgime alimentaire et exercice physique, ne permet pas d'obtenir un contr™le adŽquat de la glycŽmie.

á      Chez les patients diabŽtiques de type 2 pour lesquels l'utilisation d'une glitazone est appropriŽe, Januvia est indiquŽ en association lorsque celui-ci, utilisŽ en monothŽrapie avec rŽgime alimentaire et exercice physique, ne permet pas d'obtenir un contr™le adŽquat de la glycŽmie.

4.3.3. La vildagliptine (Galvusª)

CÕest un autre inhibiteur DPP-IV ou gliptine qui vient dՐtre commercialisŽ (Galvusª & EucrŽasª 50/1000), dont les indications donnŽes par lÕAMM sont les mmes que pour Januviaª.

Les principales propriŽtŽs sont :

á      Une administration orale et une prise / jour en association avec la metformine ou une glitazone.

á      Effet sur HbA1c

o   Baisse de 0.5 ˆ 0.8% en monothŽrapie

o   Baisse de 0.6 ˆ 1% en association avec la metformine

á      TolŽrance

o   Rein, prŽcautions dÕemploi

o   Effets secondaires globalement rares

o   Pas dÕhypoglycŽmies (action GLP-1 glucose-dŽpendante)

o   Pas de prise de poids

o   Risque accru dÕinfections (ORL, urinaires)

 

 

Le tableau ci-dessous rŽsume les caractŽristiques de ces deux classes thŽrapeutiques.

 

 

Inhibiteurs de la DPP-IV

Analogue GLP1

Mode dÕaction

Inhibition de la dŽgradation du GLP1 endogne sŽcrŽtŽe en rŽponse ˆ un repas

Stimule lÕinsulino-sŽcrŽtion

Inhibe lÕeffet du glucagon

Ralentissement de la vidange gastrique

Effet satiŽtogŽne

Date de lÕAMM

2007

2006

Indication

DT2 associŽ ˆ un biguanide si Žchec RHD et ADO

DT2 en association ˆ la metformine et/ou sulfamides si mauvais contr™le G

Effet sur HBA1C

-0,9%

-1,1%

Contre Indications

E<18 ans, IRC

IR sŽvre (Cl crŽatinine < 30)

Effets secondaires

Troubles infectieux

Troubles gastro-intestinaux

Affections rhumatologiques et connectivites,

AnŽmie ferriprive

HypoglycŽmie (si association aux sulfamides)

NausŽes/vomissements

 

 

4.4.     Deux nouvelles options

Aprs Žchec de la bithŽrapie orale Met + SU, les options suivantes en fonction de la glycŽmie ˆ jeun (GAJ) se prŽsentent : GAJ peu ŽlevŽe ² 1.40 g/l

á      GAJ peu ŽlevŽe < 1,40,  GPP ŽlevŽes, obŽsitŽ  GLP1 ou Inhibiteur DPP-IV

á      GAJ intermŽdiaire, HbA1c modŽrŽment ŽlevŽe (² 8%), RŽticence aux injections  glitazone

á      GAJ ŽlevŽe ³ 1.80 g/, amaigrissement, cŽtonurie  analogue lent

Les nouvelles recommandations pourraient intŽgrer les incrŽtines dans le schŽma thŽrapeutique.


 

5.    Conclusions

Il existe toujours un besoin mŽdical dans le diabte de type 2

á      Une incidence croissante

á      Des objectifs thŽrapeutiques insuffisamment atteints

Les incrŽtines sont des hormones favorables au contr™le du diabte

LÕinsensibilitŽ ou lÕinhibition de la DPP-IV amplifie leurs effets bŽnŽfiques en ralentissant leur dŽgradation

Les analogues du GLP-1 et les inhibiteurs de la DPP-IV

á      Diminuent de manire significative lÕHbA1c

á      Font perdre du poids (analogues) ou sont sans prise de poids, ni hypoglycŽmie (DPP-IV)

á      Pourraient entraver le dŽclin des cellules β pancrŽatiques

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 




 

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Mise ˆ jour 24 septembre 2009

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