Dr
Jean-Pierre Riveline
Diabtologue
- Centre hospitalier Sud Francilien Corbeil Essonne
Le
Diabte de type 2 : Les nouveauts
Compte rendu de la sance de formation du 17 octobre 2009
1.
Plan
á
Bases physiopathologiques du
diabte de type 2 (DT2)
á
quilibre glycmique et
pronostic CV : les tudes de morbi-mortalit
á
Les nouveauts thrapeutiques
: les incrtines
a.
Principes
b.
Analogues du GLP1
c.
Inhibiteurs des DPPIV
2.
Bases physiopathologiques du
diabte de type 2
2.1. Gnralits
CÕest une maladie 100 % familiale et 100 %
environnementale dont la
physiopathologie repose sur deux troubles majeurs
Une insulinorsistance qui se traduit par
une augmentation de production de glucose par le foie associe une
diminution de son utilisation en priphrie, en particulier par les muscles
Une perturbation de la scrtion
dÕinsuline qui est elle-mme rgule par les incrtines et le SNC.
2.2. Les
antidiabtiques oraux
Ils appartiennent 4 grandes classes
pharmacologiques et on comme objectif de ramener le patient trait en
normoglycmie
á
Les biguanides (metformine)
ont pour action de diminuer la production hpatique de glucose
á
Les glitazones (Actosª et
Avandiaª) favorisent la captation du glucose par le tissu adipeux et les
muscles
á
Les inhibiteurs de
lÕalpha-glucosidase (Acaboseª) ralentissent lÕabsorption intestinale du
glucose
á
Les sulfamides stimulent la
scrtion dÕinsuline par la cellule bta du pancras
Classe
Pharmacologique
|
Rduction de lÕHbA1c
(monothrapie)
|
Insuline
|
> 2,5%
|
Sulfamides hypoglycmiants
|
1,5%
|
Biguanides
|
1,5%
|
Inhibiteurs de lÕalpha glucosidase
|
0,5 0,8 %
|
Glitazones
|
0,8 1,0%
|
Glinides
|
1,0 1,5%
|
Les analogues de GLP1
|
0,6%
|
Les analogues de lÕamyline
|
0,6%
|
Les inhibiteurs de la DPP-IV
|
0,5 0,9%
|
Actuellement, les effets secondaires des
principaux ADO peuvent en limiter lÕusage. Plus spcifiquement par classe
thrapeutique :
Biguanides
|
Sulfamides
hypoglycmiants
Glinides
|
Glitazones
|
Inhibiteurs
de lÕalpha glucosidase
|
Troubles digestifs : nauses,
diarrhes
Acidose lactique (rare)
|
Hypoglycmies
Prise de poids
|
Prise
de poids, Ïdmes
Insuffisance
cardiaque
Îdme
maculaire
Fracture
chez la femme
|
Troubles digestifs: flatulence, diarrhes
|
2.3. Le diabte de type 2 : une maladie familiale
Il est utile de refaire lÕarbre
gnalogique du patient. En effet, lÕexistence de cas doit inciter tenter
de prvenir la survenue du T2DM dans la descendance en prconisant une
dittique adapte et en luttant, trs tt, contre lÕobsit.
Trs rcemment, une tude de cohorte confirmer
que le TCF7L2 tait le
gne majeur de
susceptibilit au DT2. Cette tude a permis lÕidentification de 4 nouveaux loci:
SLC30A8, HHEX, LOC387761, EXT2
Certaines associations ; TCF7L2, SLC30A8 et HHEX ont valides par dÕautres tudes GWA (autres populations).
Les associations avec le DT2, EXT2 et LOC387761 sont
confirmes dans certaines populations (mais pas toutes),
ce qui montre lÕhtrognit
gntique de la maladie.
2.3. LÕinsulinoscrtion
Le DT2 est une maladie volutive qui se
traduit par rduction progressive du pool de cellules bta du pancras.
Lors du diagnostic de DT2, le dficit en cellules bta est dj de50 %. Ce
dclin de la fonction b nÕest pas
entrav quelque soit lÕintervention thrapeutique (courbe rouge) et
celui-ci explique la dtrioration progressive de lÕquilibre glycmique.
3.
Quels objectifs glycmiques
pour quel pronostic cardio-vasculaire ?
Les rsultats de certaines tudes rcentes
de morbi-mortalit, Proactive, ADVANCE, ACCORD, Post UKPDS et VADT ont sem
le doute sur la pertinence des approches thrapeutiques actuelles.
3.1. Post-UKPDS
LÕtude UKPDS publie par le Lancet
(1998;352:837–53) avait conclu que le traitement intensif des DT2,
commenc tt :
á
Ne permettait pas de contrler
la dtrioration de lÕquilibre glycmique mesur par lÕHBA1Ci qui
sÕexplique par le dclin de la fonction b
á
Permettait de diminuer les
complications microvasculaires
á
NÕavait pas dÕimpact sur la
morbi-mortalit cardiovasculaire, sauf peut tre pour la metformine
(analyse post-hoc).
Le suivi de
1997 2007 des malades de lÕUKPDS, tude Post UKPDS publie dans le NEJM
2008;359(15):1577-89, a montr quÕun traitement dbut tt dans lÕvolution
du DT2, ce dÕautant que la metformine tait utilise en premire intention,
permettait dÕobtenir :
á
Une certaine stabilisation de
lÕvolution de lÕHBA1C
á
Une rduction du risque
relatif dÕIDM de 15%
á
Une rduction de mortalit
globale de 13%
3.2. ACCORD
Cette tude publie par le NEJM
(2008;358:2545-59).a port sur 10 450 DT2. Ces patients se voyaient
proposer soit un contrle standard de lÕHBA1C pour un objectif 7,5% ou un
contrle strict, avec comme cible une HBA1C 6,5%.
Cet essai fut stopp en 2OO8 en raison
dÕune augmentation de la mortalit globale [5% versus 4% (RRI + 22% [1
46%] p=0,04].
Dans le groupe Ç intensif È, le
taux dÕIDM non fatal fut plus bas [3.6% versus 4.6% [RRR=24% (-8
-38%) ; P=0.004]. A lÕinverse, le taux de dcs, en relation
avec une cause cardiovasculaire, fut plus lev [2.6% versus. 1.8%
[RRA=+35% (+4 76%)] ; P=0.02].
3.3. VADT
Cette tude publie dans le NEJM (2009;360).a port sur 1791
militaires gs de 60,4 ans en moyenne dont le diabte voluait en moyenne
depuis 11,5 ans. Cet essai a compar lÕimpact dÕun traitement intensif avec
comme objectif une baisse de 1 ,5% de lÕHBA1C ou une approche
standard.
á
HBA1C (mdiane) aprs un suivi
en moyenne de 5,6 ans
Ç Intensif È: 6,9% versus Ç conventionnel È 8.4%
á
Critre principal (composite
IDM, AVC, insuffisance cardiaque, impossibilit de revascularisation
coronaire, amputation pour gangrne) Ç Intensif È: 235 patients versus
Ç conventionnel È 264 patients RRR non significative de 12% (de -26% + 5%) P = 0.14.
á
Hypoglycmies : 17.6%
dans le groupe Ç standard È et 24.1% dans le groupe
Ç intensif È.
á
En revanche, le bnfice du
traitement intensif fut plus important chez les patients ayant un diabte
peu volu.
3.4. ADVANCE
Cette tude publie dans le NEJM
(2008;358:2560-72) a inclus 11 140 DT2 haut risque qui ont t suivi
pendant 5 ans. Elle a compar un contrle standard un contrle strict de
lÕHBA1C (6,5%) sur un critre principal composite de complications macro et microvasculaires.
Les
rsultats montrent quÕil est possible dÕviter
lÔlvation progressive de lÕHbA1c (Δ
0,67 % 0,64 0,70) p < 0,001) au prix de 3 fois plus dÕhypo
nocturnes
(2.7%, vs. 1.5% [RRI= +86% (42
240%); P<0.001)].
Les
effets sur les diffrents critres sont les suivants :
á
Critre composite (macro + micro) : 18.1%, vs. 20.0% RRR=10% (2 18%); P = 0.01
á
Complications microvasculaires : 9.4% vs. 10.9% RRR=14% (3 23%) ; P = 0.01 rduction du risque de
nphropathie (4.1% vs. 5.2%)
á
Complications macrovasculaires : RRR=6% (-16 +6%) P = 0.32
3.5. La
mta-analyse
Les conclusions de cette mta-analyse
publie dans le Lancet (2009;373:1765–72) sont prsentes dans le
tableau ci-dessous
|
Risque Relatif (IC 95%)
|
IDM non mortel
|
-17% (3 25%)
|
Cardiopathie
ischmique
|
-15% (5 23%)
|
AVC
|
-7% (-19 + 6%) NS
|
Mortalit totale
|
+2% (-13 +19% NS
|
Le traitement hypoglycmiant rduit la
morbidit coronarienne des diabtiques.
Les limites de ces rsultats tiennent au
fait que les caractristiques des populations de ces tudes taient trs diffrentes.
3.6. Les
recommandations de 2006 de lÕHAS
3.7. Les
leons de la polmiqueÉ
Il est trs important dÕindividualiser les
objectifs en termes dÕHbA1c :
6,5% chez les patients
á
Au dbut de la maladie
(monothrapie)
á
Ayant une longue esprance de
vie
á
Sans antcdent
cardio-vasculaire
á
Chez qui lÕobjectif peut tre
atteint sans risque dÕiatrognie
7% chez les patients
á
Ayant un diabte plus ancien
et plus difficile contrler
á
Ayant une exprience de vie
limite
á
Ayant des complications micro
ou macrovasculaires volues
á
Ayant des antcdents
dÕhypoglycmie svre
4.
Les nouveauts thrapeutiques
dans le diabte de type 2
4.1. Les
incrtines
4.1.1. LÕeffet
incrtine
Les incrtines ont t dcouvertes quand
on sÕest aperu que le glucose donn par voie orale stimulait davantage la
scrtion dÕinsuline que le glucose perfus. La nutrition entrale fournit
donc un stimulus insulino-scrteur plus puissant, compar une charge
isoglycmique IV car il existe des diffrences
significatives dans la rponse des cellules §.
4.1.2. GLP1 &
GIP
Les deux hormones incrtines, le GLP-1 (Glucagon-Like Peptide-1) et le GIP (Glucose-dependent Insulinotropic Peptide)
sont des hormones peptidiques produites par l'intestin lors du passage des
nutriments. Elles potentialisent l'effet insulino-scrtoire du glucose,
augmentent la synthse d'insuline et, au moins chez les rongeurs, exercent
un effet trophique sur la masse β-cellulaire par inhibition de
l'apoptose et stimulation de la prolifration des cellules β.
Le GLP1 a plusieurs fonctions :
á
Sur les cellules bta, en
augmentant lÕinsulino-scrtion glucose-dpendante.
á
Sur les cellules alpha, en
diminuant la scrtion de glucagon en priode postprandiale, ce qui diminue
la production hpatique de glucose en priode postprandiale
á
A un rle rgulateur sur la
vidange gastrique
á
Sur le systme nerveux central
avec
o Une augmentation de la sensation de satit et une rduction de la
prise alimentaire.
o Une stimulation de la scrtion dÕinsuline
En plus de son effet insulino-scrtoire,
le GLP-1 (mais pas le GIP) inhibe la scrtion de glucagon, ralentit la
vidange gastrique et rduit la prise alimentaire.
4.1.3. Chez le
diabtique
La scrtion de GLP-1 tant
considrablement rduite dans le diabte de type 2 mais son action
conserve. De ce fait, diffrentes stratgies pharmacologiques visant
restaurer l'effet incrtine de ce peptide ont t explores.
4.1.4. LÕutilisation
en thrapeutique
Le GLP-1 est rapidement dgrad par une
enzyme ubiquitaire, la dipeptidyl peptidase-ΙV (DPP-IV), son action
est trop courte pour qu'il puisse tre utilis des fins thrapeutiques.
Pour contourner cette difficult, l'industrie pharmaceutique a dvelopp
deux types de stratgies.
La premire a t de produire des
mimtiques du GLP-1 rsistant l'action de la DPP-IV pour lesquels
plusieurs essais randomiss contrls contre placebo ont dmontr leur
capacit amliorer le contrle glycmique de patients diabtiques de type
2. D'autres mimtiques possdant une plus longue dure d'action et ne
ncessitant qu'une seule injection par jour ou mme par semaine, sont
actuellement tests en phase 3.
Une deuxime approche qui s'est rvle
fructueuse, est le dveloppement d'inhibiteurs de la DPP-IV, actifs par
voie orale. Plusieurs molcules de cette nouvelle classe mdicamenteuse,
collectivement appeles gliptines, se sont montres efficaces comme agents
antidiabtiques et dpourvues d'effets secondaires majeurs.
4.2. Les
analogues du GLP1
4.2.1. Exenatide
(Byettaª)
CÕest une version synthtique dÕune
protine issue de la salive dÕun lzard (Gila monster) dont la similitude
avec lÕhormone humaine est approximativement de 50%. Elle se lie aux
rcepteurs humains du GLP-1 identifis sur les cellules bta in vitro. Cette molcule est
rsistante lÕinactivation par la DPP-IV. LÕacide amin en position 2,
site de lÕinactivation par la
DPP-IV de la molcule du GLP-1, est diffrent dans lÕexenatide, le
rendant ainsi rsistant la dgradation enzymatique par la DPP-IV.
Aprs administration sous-cutane chez des
patients diabtiques de type 2, le pic plasmatique dÕexenatide est atteint
en 2-3 heures. La demi-vie de lÕexenatide est de ~2 6 heures. LÕexenatide
possde les effets glucorgulateurs du GLP-1 endogne.
4.2.2. Les effets
thrapeutiques
LÕexenatide diminue de faon significative
les glycmies postprandiales au Jour 1. LorsquÕune dose sous-cutane unique
dÕexenatide ou de placebo est administre des patients diabtiques de
type 2, 15 minutes avant un repas liquide standardis, lÕexenatide supprime
le pic dÕhyperglycmie en priode postprandiale et inhibe lÕaugmentation
postprandiale du glucagon.
Comme lÕlvation postprandiale du
glucagon est un facteur important des pics glycmiques postprandiaux, chez
les patients avec diabte de type 2 cet effet est trs intressant.
Dans les tudes de Phase 3, en association
soit avec la metformine (MET), soit avec un sulfamide hypoglycmiant (SU)
ou lÕassociation (MET + SU), on observe :
á
Une baisse significative de
lÕHBA1C de 0,8 ou de 0,9%
á
Une perte de poids progressive
de 1,6 2,8 kg (effet dose-dpendant)
4.2.3. La tolrance
Les vnements indsirables les plus
frquents sont des nauses et des hypoglycmies.
Dans les tudes de 40 50% des patients
ont prsent au moins un pisode de nause. En gnral les nauses taient
qualifies de lgres modres avec un effet minime modr sur
lÕactivit quotidienne. Il faut savoir quÕhabituellement, lÕincidence des
nauses diminue avec le temps.
Les hypoglycmies, en gnral, sont peu
svres.
4.2.4. Lantusª ou
Byettaª ?
Cette tude randomise ouverte de phase 3
a compar les effets de lÕexenatide et de lÕinsuline glargine sur
lÕquilibre glycmique chez des patients diabtiques de type 2 qui
nÕtaient pas suffisamment quilibrs par lÕassociation MET/SU aux doses
efficaces maximales.
LÕHbA1c a baiss significativement pour
les deux traitements. LÕobjectif dÕHbA1c <7% a t atteint par 46% des
patients du groupe exenatide et 48% des patients du groupe insuline
glargine (diffrence non significative).
LÕexnatide diminue les pics glycmiques
postprandiaux en comparaison avec lÕinsuline glargine. Les patients sous
insuline glargine avaient des glycmies prprandiales plus basses mais des
glycmies postprandiales plus leves que les patients traits par
exenatide.
Les patients sous insuline glargine ont
pris du poids tout au long de lÕtude alors que les patients sous exenatide
ont eu une perte progressive de poids. La variation de poids en fin dÕtude
tait de -2,3 ± 0,2 kg sous exenatide, +1,8 ± 0,2 kg sous insuline
glargine. La diffrence moyenne entre le groupe exenatide et le groupe
glargine tait de -4.6 kg.
4.2.5. En pratiqueÉ
Exenatide (Byettaª)
á
Deux dosages ,5 et 10 µg (stylo injecteur)
á
Deux injections/j 6 h dÕintervalle minimum
á
AMM : traitement du diabte de
type 2 en association la metformine et/ou un sulfamide
hypoglycmiant chez des patients n'ayant pas obtenu un contrle glycmique
adquat aux doses maximales tolres de ces traitements oraux.
á
Diminue lÕHbA1c de 0.7 1%
á
Perte de poids ++
á
Effets secondaires : nauses, raction possible au site
dÕinjection
Liraglutide (Victozaª -Novo-Nordisk)
á
Analogue longue dure
dÕaction
á
1 injection/jour
á
Autorisation Europenne traitement du
diabte de type 2 de lÕadulte pour obtenir un contrle glycmique en
association avec :
×
La metformine ou un sulfamide
hypoglycmiant chez les patients nÕayant pas obtenu un contrle glycmique
adquat sous metformine ou sulfamide hypoglycmiant en monothrapie la dose
maximale tolre.
×
La metformine et un sulfamide
hypoglycmiant ou la metformine et une thiazolidinedione chez les patients
nÕayant pas obtenu un contrle glycmique adquat sous ces bithrapie
4.3. Les
inhibiteurs des DPP-IV
4.3.1. Gnralits
La DPP-IV est situe dans les bordures en
brosse des cellules intestinales et rnales ainsi quÕ la surface des
capillaires et sous forme soluble dans le plasma.
Aprs libration par les cellules L dans
le TD distal (ilon et colon),
le GLP-1 est rapidement dgrad par la DPP-IV.
La DPP-IV spare les rsidus N-terminaux
des aminoacides du GLP-1 (7–36). Le peptide tronqu
N-terminal du GLP-1 (9–36) nÕa pas dÕactivit insulinotropique. La
demi-vie du GPL-1 (7–36) intact et biologiquement actif est de 2 3
minutes.
LÕinhibition de la DPP-IV permet de
prvenir cette dgradation rapide des incrtines GLP-1 et GIP en forme
inactive, prolongeant ainsi
la persistance des formes biologiquement
active de GLP-1 et de GIP.
4.3.2. La
sitagliptine
Il
sÕagit du Januviaª et du Janumetª 50/1000. Les donnes
pharmacocintiques et pharmacodynamiques de la sitagliptine sont :
á
Une dure dÕinhibition de la
DPP-IV permettant l'administration en une prise par jour
á
Une bonne absorption orale et
sans interaction avec l'alimentation
á
Une faible liaison aux
protines
á
Pas d'interaction
mdicamenteuse cliniquement importante
á
Excrte principalement par
voie rnale sous forme inchange et 80
% de la dose retrouve intacte dans les urines
La
sitagliptine en une seule prise quotidienne, en association la metformine amliore le profil glucidique sur 24 heures chez les patients
diabtiques de type 2.
á
Avec une efficacit
significative sur lÕHbA1c
á
LÕabsence de prise de poids,
ni hypoglycmie
Les indications de lÕAMM sont
á
En association la
metformine, lorsque celle-ci, utilise en monothrapie avec rgime
alimentaire et exercice physique, ne permet pas d'obtenir un contrle
adquat de la glycmie.
á
En association un sulfamide
hypoglycmiant, lorsque celui-ci, utilis en monothrapie, la dose
maximale tolre, avec rgime alimentaire et exercice physique, ne permet
pas d'obtenir un contrle adquat de la glycmie et lorsque la metformine
est contre-indique ou n'est pas tolre.
á
En association un sulfamide
hypoglycmiant et la metformine, lorsqu'une bithrapie avec ces deux
mdicaments, avec rgime alimentaire et exercice physique, ne permet pas
d'obtenir un contrle adquat de la glycmie.
á
Chez les patients diabtiques
de type 2 pour lesquels l'utilisation d'une glitazone est approprie,
Januvia est indiqu en association lorsque celui-ci, utilis en
monothrapie avec rgime alimentaire et exercice physique, ne permet pas
d'obtenir un contrle adquat de la glycmie.
4.3.3. La vildagliptine
(Galvusª)
CÕest un autre inhibiteur DPP-IV ou gliptine
qui vient dÕtre commercialis (Galvusª & Eucrasª
50/1000), dont
les indications donnes par lÕAMM sont les mmes que pour Januviaª.
Les
principales proprits sont :
á
Une administration orale et une prise / jour en association
avec la metformine ou une glitazone.
á
Effet sur HbA1c
o Baisse de 0.5 0.8%
en monothrapie
o Baisse de 0.6 1% en
association avec la metformine
á
Tolrance
o Rein, prcautions
dÕemploi
o Effets secondaires
globalement rares
o Pas dÕhypoglycmies
(action GLP-1 glucose-dpendante)
o Pas de prise de poids
o Risque accru
dÕinfections (ORL, urinaires)
Le tableau ci-dessous rsume les
caractristiques de ces deux classes thrapeutiques.
|
Inhibiteurs de la DPP-IV
|
Analogue GLP1
|
Mode dÕaction
|
Inhibition de la dgradation du GLP1 endogne scrte en rponse
un repas
|
Stimule lÕinsulino-scrtion
Inhibe lÕeffet du glucagon
Ralentissement de la vidange gastrique
Effet satitogne
|
Date de lÕAMM
|
2007
|
2006
|
Indication
|
DT2 associ un biguanide si chec RHD et ADO
|
DT2 en association la metformine et/ou sulfamides si mauvais
contrle G
|
Effet sur HBA1C
|
-0,9%
|
-1,1%
|
Contre Indications
|
E<18 ans, IRC
|
IR svre (Cl cratinine < 30)
|
Effets secondaires
|
Troubles infectieux
Troubles gastro-intestinaux
Affections rhumatologiques et connectivites,
Anmie ferriprive
|
Hypoglycmie (si association aux sulfamides)
Nauses/vomissements
|
4.4. Deux
nouvelles options
Aprs chec de la bithrapie orale Met +
SU, les options suivantes en fonction de la glycmie jeun (GAJ) se
prsentent : GAJ peu
leve ² 1.40 g/l
á
GAJ peu leve < 1,40, GPP leves, obsit GLP1 ou Inhibiteur DPP-IV
á
GAJ intermdiaire, HbA1c
modrment leve (² 8%), Rticence aux injections glitazone
á
GAJ leve ³ 1.80 g/,
amaigrissement, ctonurie analogue
lent
Les nouvelles recommandations pourraient
intgrer les incrtines dans le schma thrapeutique.
5.
Conclusions
Il existe toujours un besoin mdical dans
le diabte de type 2
á
Une incidence croissante
á
Des objectifs thrapeutiques
insuffisamment atteints
Les incrtines sont des hormones
favorables au contrle du diabte
LÕinsensibilit ou lÕinhibition de la DPP-IV
amplifie leurs effets bnfiques en ralentissant leur dgradation
Les analogues du GLP-1 et les inhibiteurs
de la DPP-IV
á
Diminuent de manire significative
lÕHbA1c
á
Font perdre du poids
(analogues) ou sont sans prise de poids, ni hypoglycmie (DPP-IV)
á
Pourraient entraver le dclin
des cellules β pancratiques
EPU-95 Montmorency
Formation
Mdicale Continue du Val dÕOise Agre 100-039
Sige
Social : Centre Hospitalier 1, rue Jean Moulin - 95160 Montmorency
Secrtariat :
16, rue de la Ferme Bt 1 95 460 zanville
Mise
jour 24 septembre 2009
© EPU-95 Montmorency
|