Corticothrapie en 2012
Compte rendu rdig dÕaprs un expos du Dr. Jean-Luc Saraux
Service de Mdecine Interne – GHEM (Eaubonne)
DPC du 8 novembre 2012
1855 les observations anatomo-cliniques de Thomas Addison attirent lÕattention sur la pathologie des surrnales...
1860, sur des arguments exprimentaux Brown-Squard affirme que "les corticosurrnales sont essentielles la vie...
1939, la dsoxycorticostrone est dcouverte par T. Reichstein, ce qui a permis dÕassurer la survie des addisonniens.
La mise la disposition des cliniciens de la cortisone en 1950 a constitu un progrs thrapeutique en lÕassociant la dsoxycorticostrone. Ces importantes dcouvertes taient couronnes par lÕattribution du Prix Nobel de physiologie et de mdecine en 1950 deux biochimistes, E.C. Kendall et T. Reichstein pour leurs travaux sur les hormones corticosurrnales et un rhumatologue P.-S. Henck pour lÕutilisation thrapeutique de la cortisone.
Elles sont prsentes dans le tableau ci-dessous.
La maladie de Horton (MH) est la plus frquente des vascularites systmiques, avec une prdilection pour les artres de large et de moyen calibre.
Son incidence par personne ge de plus de 50 ans varie selon les rgions : de 15–35/100 000. Il existe une augmentation de lÕincidence de la MH et ce malgr les corrections lies au vieillissement de la population. Elle atteint des sujets gs de plus de 50 ans et le risque se majore avec lÕge puisquÕil est 20 fois plus important aprs 90 ans quÕentre 50 et 60 ans.
La complication majeure quÕest lÕamaurose ou la ccit a nettement rgress depuis lÕutilisation de la corticothrapie en 1953. La frquence de cet vnement varie de 20 60 % en fonction des sries et surtout du mode de recrutement des patients.
La surmortalit lie la MH est trs variable de 4,3 35,5 % selon les sries et reste controverse, car elle nÕa pu tre dmontre comparativement une population tmoin apparie par lÕge. Il sÕagit essentiellement dÕune surmortalit dÕorigine cardiovasculaire. Les dcs surviennent au cours des quatre premiers mois de traitement, et sont dus des accidents vasculaires crbraux en cas de maladie cliniquement ou biologiquement mal contrle ; ou long terme dus des atteintes cardiaques ischmiques chez les patients ayant eu de fortes doses de corticodes ou une maladie mal contrle.
La morbidit est galement lie aux risques inhrents la corticothrapie au long cours (diabte, HTA, ostoporose fracturaire, dcompensation cardiaqueÉ) qui apparaissent ds la premire anne, chez 35 65 % des patients. Dans plusieurs tudes, la corticothrapie dose leve (plus de 10 mg/j pendant plus de six mois) est associe un risque accru de dcs et une morbidit plus importante.
Ë lÕheure actuelle, la biopsie dÕartre temporale reste le meilleur moyen de poser le diagnostic de MH. Mais au cours des dix dernires annes, lÕutilit de nouvelles techniques dÕimagerie pour poser le diagnostic de vascularite des gros vaisseaux a t tudie.
Le traitement est bas sur la corticothrapie qui permet une amlioration rapide des symptmes mais diminue aussi le risque de complications vasculaires long terme.
La rapidit dÕinstauration du traitement en cas de troubles visuels est le meilleur facteur prdictif de la rcupration clinique. Si la corticothrapie est instaure en moins de 24 heures, plus de 50 % des patients auront une amlioration contre 6 % aprs 24 heures.
Il nÕexiste aucun consensus concernant le schma thrapeutique, la dose et la dure de traitement. Globalement, lÕinstauration rapide de la corticothrapie est recommande par tous, afin de diminuer les signes cliniques et de prvenir les complications ischmiques.
Il nÕexiste toujours aucun consensus sur la dose initiale, la dure de la corticothrapie et les modalits de dcroissance qui sont plutt bases sur des recommandations dÕexperts. La tendance gnrale est la baisse des doses et la rduction des dures du fait de la comorbidit associ ce traitement.
Les patients rpondent gnralement des doses variant entre 0,5 et 0,7 mg/kg par jour.
Toutes les mesures prventives du traitement par corticodes sont instaures en mme temps.
Ë partir de 7 ou 5 mg dÕquivalent prdnisone, il est recommand dÕajouter une supplmentassions en hydrocortisone, ainsi que la ralisation dÕun test au Synacthneª lÕarrt dfinitif.
En moyenne, 73 % des patients reoivent 8,2 mg un an et 30 % sont sevrs en 18 24 mois. La frquence de la rechute varie de 4 70 % en fonction de la rapidit de la dcroissance.
Le choix doit se faire en fonction des caractristiques des diffrentes molcules rsumes dans le tableau suivant. Il repose sur un bon compromis entre freination et effet minralo-corticode.
Molcules |
quivalent Posologique mg |
Anti Inflamm. |
Rtention sode |
Pouvoir Freinat. |
|
Naturels |
Hydrocortisone Cortisone |
20 mg 25 |
1 0.8 |
1 0.8 |
1 1 |
D1 Drivs |
Prednisolone (Solupredš) Prdnisone (Cortancylš) |
5 5 |
3-4 3-4 |
0.8 0.8 |
1 1 |
Substitus
Fluors 9a |
Triamcinolone Dexamthasone Betamthasone |
4 0.75 0.75 |
5-10 20-40 25-40 |
0 0 0 |
5 50 50 |
Substitus non
Fluors |
Methylprednisolone (Mdrolš) Cortivazol |
4 0.3 |
4-5 40-50 |
0.2-0.5 0.05 |
4-5 50 |
Il faut insister sur lÕintrt dÕune prise unique le matin qui rduit effet freinateur sur la scrtion dÕACTH qui va se superposer au pic physiologique de scrtion de cortisol. Il est montr que la prise en 2 fois /j majore les effets freinateurs.
Ordonnance
type (traitement pour 2 mois) -
Cortancylš : 50 mg en une prise le matin (0.7 mg/kg/j) -
Kardgicš :
160 mg 1 sachet/j -
Diffu Kš: 2 glules /j, fonction kalimie et crampes (600 mg de Chlorure
de K+) -
Cacit D3š :: 1 sachet /j sauf le jour de lÕActonelš
apport de 1500 mg de Ca et 800 UI/j Vit D -
Actonelš 35 : 1cp 1 fois /semaine le matin au rveil jeun 30 minutes
avant toute alimentation (si Tscore < 1.5 en
lÕabsence de fractures) voquer traitement anguillulose, si notion voyage
pays exotique ou sur terrain immigr ; au moindre doute, Zentelš 200 (1cp, 3 jours de suite) |
Ordonnance
surveillance traitement -
Faire
faire toutes les semaines pendant le 1er mois puis tous les mois -
Ionogramme
sanguin -
Glycmie,
HbA1c seulement la premire semaine puis 3 mois plus tard -
Faire
tous les mois : NFS, CRP |
LÕefficacit du traitement est suivie par
- La clinique : tat gnral, cphales, poids
- La biologie : CRP
Le suivi de la tolrance de la corticothrapie repose sur :
- La clinique : Ïdme, TA, signes infectieux, douleurs osseuses
- La biologie : glycmie, kalimie, natrmie, cratinine, Rx pulmonaire au moindre doute.
Un bilan est raliser, initialement tous les 15 jours puis de plus en plus espac, en fonction de la tolrance connue et de la posologie rduite de corticodes. Il est important avant chaque changement de dose de cortisone.
La dcroissance est variable selon les coles et il nÕya pas de protocole valid.
En gnral, une corticothrapie 0,5 0,7 mg/kg par jour est maintenue jusquÕ normalisation des signes biologiques et cliniques (environ un mois) avec une diminution ds la disparition du syndrome, en deux temps :
- une dcroissance Ç rapide È dÕenviron 10 % tous les 15 jours, jusquÕ 0,5 mg/kg par jour
- une dcroissance plus Ç lente È progressives des doses pour atteindre la dose minimale active
-
50 mg les 3 premires semaines
-
Diminuer de 10 mg toutes les 2 semaines jusquÕ 20
mg
-
Ensuite de 2,5 mg toutes les 2 semaines jusquÕ 10
mg
-
Puis 3 semaines 10 mg
-
Diminuer dÕ1 mg toutes les 3 semaines
Un arrt complet des corticodes en 12 18 mois sauf insuffisance surrnalienne est la rgle.
Le tout sous couvert de la surveillance clinique et dÕune mesure de la CRP avant chaque modification.
En cas de reprise du syndrome inflammatoire associ ou non signes vocateurs de reprise du Horton, une rvision de la dose sera faite. En cas dÕaugmentation de la CRP :
- De < 30 : rester palier pendant un mois et renforcer surveillance
- De > 30 : revenir la posologie antrieure, marquer un palier plus long ce niveau et reprendre la diminution plus progressivement.
Prciser anne de la tuberculose :
- 48 51 : PAS, streptomycine
- Rimifon apparu en 52
- Rifampicine en 68
Si antrieur 1948 le patient peut ne pas avoir reu de traitement anti tuberculeux, il faut traiter 3 mois (BK dormants), soit par INH seul, soit en association avec rifampicine (Rifinahš)
Les corticodes peuvent aggraver la cataracte voire la crer. Si est elle lie aux corticodes, le dlai dÕapparition est de plus de 1 an. Elle rgresse partiellement lÕarrt du traitement. Cependant, si indication corticodes est formelle, il faut poursuivre le traitement, en sachant que la chirurgie demeure possible.
Il faut rassurer et insister quÕune amlioration apparaitra aprs rduction des doses. Il faut insister sur la mono prise le matin et, si ncessaire, transitoirement proposer somnifre de dure action courte.
Il faut se mfier de troubles psychiatriques possibles avec dcompensation de psychose.
Aprs 6 mois de suivi = douleur hanche rendant marche difficile.
Le tableau suivant montre les principales infections rapportes dans la littrature mdicale chez les patients recevant une corticothrapie prolonge
Infections bactriennes |
Infections pyognes
(staphylocoque, bacilles Gram ngatif) Salmonellose Listriose Nocardiose Tuberculose |
Infections virales |
Varicelle zona Herps Cytomgalovirus Hpatites virales B et C |
Infections fungiques |
Pneumocystose Aspergillose Cryptococcose Candidose |
Infections parasitaires |
Anguillulose Toxoplasmose |
Le tableau suivant prsente les mesures visant prvenir les complications infectieuses de la corticothrapie systmique
Infection |
Contexte favorisant les
complications infectieuses de la corticothrapie |
Bilan |
Prvention |
Tuberculose |
Antcdent de tuberculose
insuffisamment traite Squelles radiologiques de
tuberculose Originaire d'une zone
d'endmie Tabagisme, diabte,
dnutrition, maladie respiratoire chronique Corticothrapie prvue
une dose d'au moins 15 mg/j pendant au moins un mois |
Rx de thorax IDR QuantiFERON-TB-Gold (non
rembours) |
Traitement d'une infection
tuberculeuse latente |
Varicelle |
Absence d'antcdent de
varicelle Corticothrapie prvue aux
doses de prdnisone suivantes Enfants :
³ 2 mg/kg par jour pendant plus d'une semaine ou
³ 1 mg/kg par jour pendant plus d'un mois Adultes :
³ 40 mg/j durant plus d'une semaine, lors des trois mois prcdents |
Srologie VZV |
|
Hpatite B |
Sujets porteurs chroniques
du VHB (Ag HBS +) |
Srologie HBV |
Traitement
antiviral : antecavir plutt que lamivudine |
Hpatite C |
Sujets porteurs chroniques
du VHC |
Srologie HCV |
Surveillance des
transaminases |
Pneumocystose |
CD4 < 200/mm3 Corticothrapie prvue
une dose d'au moins 15 mg/j pendant au moins un mois |
Numration des LTCD4 |
Antibioprophylaxie par trimthoprime et sulfamthoxazole |
Anguillulose |
Sjour en zone d'endmie |
Interrogatoire |
Cure systmatique d'ivermectine ou d'albendazole |
Grippe |
– |
– |
Vaccination |
Infection pneumocoque |
– |
– |
Vaccination |
Problme majeur, frquent souvent nglig car la corticothrapie entrane une perte osseuse prcoce et rapide. Les complications fracturaires graves sont lÕorigine dÕune morbi-mortalit qui obre le bnfice de la corticothrapie sur la maladie sous jacente
Quelques chiffres
La perte osseuse est rapide, maximale dans les 6 12 premiers mois. La moiti des patients est concerne par lÕostoporose cortisonique et 11 42% des patients vont souffrir dÕune fracture symptomatique.
Les recommandations HAS 2006 mentionnent que sa prvention doit tre envisage lors dÕune corticothrapie prolonge (suprieure 3 mois), administre par voie gnrale, des doses suprieures 7,5 mg/j dÕquivalent prdnisone
- Supplmentation vitaminocalcique pour tous
- En cas dÕantcdent de fracture ostoporotique, un traitement doit tre systmatiquement instaur ; en lÕabsence de fracture ostoporotique, un traitement devra tre envisag si le T-score rachidien ou fmoral est < -1,5
o Risdronate (Actonelš 5 mg) : AMM et remboursement pour tous les patients
o Etidronate (Didronelš 400 mg) : AMM chez la femme mnopause
o Alendronate (Fosamaxš 5 mg) : AMM pour tous les patients mais non rembours
Elle a t dcrite ds les premires annes dÕutilisation des corticodes au dbut des annes 50. Il sÕagissait alors de tableaux de chocs gravissimes, souvent fatals, survenant en priode priopratoire, chez des patients traits par de trs fortes doses de corticodes principalement pour des polyarthrites rhumatodes.
Le freinage de lÕaxe corticotrope (hypothalamo-hypophyso-surrnalien) a t par la suite bien document pour toute corticothrapie gnrale ds les premiers jours de traitement.
Aprs lÕarrt de celle-ci, la normalisation des concentrations hormonales peut prendre jusquÕ une anne. Elle dbute toujours par la normalisation de lÕACTH, puis progressivement par celle du cortisol basal.
Le freinage de lÕaxe corticotrope est responsable dÕune atrophie surrnalienne constate lors des autopsies.
Les besoins physiologiques en cortisol sont de 30 mg/j chez adulte mais sont majors par, le stress, lÕinfection, les gestes chirurgicaux, y compris les extractions dentaires, lÕexercice physique intense, la canicule et les diarrhes.
Lors dÕun stress, lÕorganisme dÕun patient en cours de traitement ou rcemment trait par corticodes est incapable dÕaugmenter sa synthse endogne de cortisol, soit du fait de lÕinertie hypothalamo-hypophysaire (insuffisance corticotrope proprement dite) soit du fait de lÕatrophie des glandes surrnales incapables de rpondre lÕaugmentation des concentrations dÕACTH). Cette conception physiopathologique assez simple masque en fait de nombreuses incertitudes, la liste ci-dessous nÕtant pas exhaustive :
Aucune donne pidmiologique concernant la frquence de cette complication nÕest disponible. Les rares sries disponibles dcrivent des anomalies biologiques (dosages statiques et/ou tests dynamiques) mais sans que des corrlations avec des vnements cliniques aient t tablies ;
Chez un patient ayant reu une corticothrapie prolonge, la survenue de signes vocateurs, comme
- Une asthnie
- Un amaigrissement
- Mais aussi, des arthralgies, des myalgies, une anorexie, des nauses, des troubles dpressifs, une hypotension orthostatique
Doit faire pratiquer le mme bilan que lorsque ces signes sont prsents chez un patient nÕayant pas eu de corticodes :
- Un dosage de cortisol plasmatique le matin huit heures qui permet dÕtablir le diagnostic sÕil est infrieur 30 μg/L, dÕcarter le diagnostic sÕil est suprieur 190 μg/L
- La ralisation dÕun test au Synacthnešimmdiat
o Cortisol T0 normal > 15µg/dl
o Injection IV de 0,25 mg de Synacthneš immdiat puis dosage 30 minutes et 1 heure
o Toujours le matin 8 heures
o Rponse normale si le cortisol 1 heure > 525nmol/ml ou 19 µg/dl
Il fait appel lÕhydrocortisone qui nÕa pas de proprits anti inflammatoires, et nÕest donc pas frnatrice. Elle nÕest pas associe aux effets indsirables de corticothrapie de synthse.
Les manifestations extrarnales de certaines maladies systmiques telles que lupus rythmateux dissmin, en cas d'chec de la corticothrapie dose conventionnelle.
Le traitement d'attaque de certaines glomrulopathies associes ou non une maladie systmique, en cas d'chec d'un traitement usuel.
Le traitement de certaines vascularites ncrosantes en association ventuelle aux changes plasmatiques.
Les autres indications sont :
- La transplantation d'organe et de cellules souches hmatopotiques allogniques :
o Le traitement du rejet de greffe ;
o Le traitement de la raction du greffon contre l'hte (GVHD).
- Les manifestations aigus de la polyarthrite rhumatode en cas d'chec du traitement usuel, et de la corticothrapie dose conventionnelle.
- Certains purpuras thrombopniques immunologiques trs svres.
- La sclrose en plaques en pousse.
On utilise un bolus intraveineux de mthylprednisolone dose de 7,5 15 mg/kg/jour (selon gravit et tat cardio-vasculaire patient).
Il peut tre effectu pendant 1 3 jours conscutifs avant un relais par prdnisone orale la dose de 1 mg/kg/jour.
Elle est arbitrairement dfinie par une dure < 10 jours qui nÕest pas freinateur.
Son objectif est de se servir des proprits anti-inflammatoires des corticodes pour des maladies aigus pour lesquelles symptmes principaux sont dus l'inflammation
CÕest une pratique rpandue alors que les indications documentes et les tudes contrles sont limites.
Les inflammations aigus, laryngite aigu, otorrhe chronique aprs otite, infections respiratoires hautes, bronchiques
Les nvralgies aigus
Pathologies inflammatoires non infectieuses
- Asthme, Ïdme de Quincke, pathologies rhumatismales, affections neurologiques
Pathologies infectieuses
- Mningites bactriennes, pneumocystose pulmonaire, tuberculose, typhode avec choc endotoxinique, syphilis, MNI
Pathologies malignes
- Compression mdullaire, Ïdme crbral pritumoral, hmopathies malignes
Une posologie initiale leve suivie dÕn arrt brutal du taitelent.
Elle permet une amlioration rapide de la pathologie en limitant les effets secondaires dÕune prise prolonge
Plus de risque de cataracte
Collyre aprs limination infection bactrienne
Injection intravitrenne dans uvite grave
Les corticodes par voie articulaire sont administrs sous forme de suspensions microcristallines de corticodes d'effet prolong et puissants (cortivazol, btamthasone, ...).
Le pour et le contre sont rsums dans le tableau ci-dessous
Les avantages |
Les inconvnients |
Concentration leve au voisinage du point d'injection. Elles sont donc indiques dans les processus inflammatoires localiss |
Risque infectieux+++ arthrite septique 1/10000 infiltrations Torpide car masque par les corticodes Pronostic fonctionnel svre si retard de diagnostic asepsie stricte Action gnrale des corticodes Du fait de la diffusion mmes effets secondaires. Mme contre-indications et prcautions dÕemploi. |
Il faut tenir compte des 4 classes des dermocorticodes qui vont de trs fort (1) faible (4)
Un effet systmique est possible, si la surface est grande et le driv de classe 1 ou 2.
Pas de drivs de classe 1-2 sur le visage et pas de corticodes sur les paupires et sous occlusion en particulier chez le nourrisson.
Les principales indications sont prsentes dans le tableau suivant.
CÕest une rvolution de la prise en charge. La tendance actuelle est de laisser le patient adapter ses doses.
Les molcules sont la bclomtasone, la dexamthasone, le budsonide.
Ils sont dlivrs par arosol-doseur avec ou sans chambre ou par inhalateur de poudre.
Le devenir du CS est, 80 % sur lÕoropharynx, 10 % sur le plastique, 10 % sur les bronches et 1 % passage systmiqueÉ
Le passage systmique est modr, mais un retentissement sur taille chez enfants est dmontr.
Les effets indsirables locaux, sont :
Une raucit de la voix
Leur intrt est moins clair et fait lÕobjet de controverses. Il semble nanmoins quÕils rduisent la frquence des dcompensation.
LÕutilisation dans la prise en charge de la rhinite allergique est dmontre.
Les lavements de corticodes sont indiqus pour la RCH. Dans ce cas, il existe un passage systmique.
CÕest un traitement puissant et efficace aux proprits anti-inflammatoires et immunosuppressives mais associ beaucoup effets secondaires et une morbidit non ngligeable potentiellement invalidante, une surmortalit cardiovasculaire et une ostoporose prvenir.
Les effets sont cumulatifs dans le temps, ce qui invite
- Ë rduire les doses ds que possible, par exemple ds que syndrome inflammatoire contrl (CRP > VS).
- Ë envisager un traitement immunosuppresseur si cortico-dpendance forte dose
- Ë savoir arrter traitement
LÕefficacit tant dose dpendante, il faut utiliser les doses recommandes en fonction pathologie :
- Horton : 0.5 0.7 mg/kg
- PPR : 0.2 0.3 mg/kg
- PR < 20 mg/jour
- Asthme : 0.6 mg/kg
- Vascularites ou maladies auto-immunes :
o Complications graves : 1 mg/kg
o Manifestations bnignes < 20 mg/jour